Acteur majeur de l’industrie espagnole, Seat fut longtemps affilié à Fiat mais s’émancipe petit à petit en proposant des versions spécifiques au marché ibérique. La Seat Panda Terra fait partie de celles-là, une voiture de plage déclinée de la Panda spécifique à l’Espagne…
Rares sont les industries automobiles à ne pas avoir connu le phénomène de la voiture de plage, à savoir des voitures sur lesquelles le toit est troquée contre une bâche qui se retire les beaux jours venus. En Espagne, il y a la Citroën Méhari sur le marché, et pour voir une offre nationale, il faut regarder du côté des artisans avec la Simca 1200 Campero, du moins jusqu’en 1983, année pendant laquelle Seat dévoile une version ludique de la Panda nommée Terra.
Dévoilée lors du salon de l’automobile de Barcelone 1983, la Panda Terra est une version découvrable de la Panda dont la partie arrière est transformée dans le style « pick-up ». Bien accueillie par le public, la Panda Terra intègre rapidement la gamme Seat pour être proposée au public espagnol. De série, la voiture est réalisée sur la Seat Panda de base et reçoit donc un équipement simple, seule la calandre est tirée de la luxueuse « Panda Marbella ».
Si Seat présente la Panda Terra comme un modèle maison réalisé par son bureau d’études de Martorell. Dans les faits, le carrossier espagnol Emelba qui s’intéressait fortement à la Panda avait présenté en 1982 une version cabriolet nommée Pandita, version qui n’a jamais reçu l’aval de Seat mais qui fut tout de même commercialisée avec un certain succès. Aussi, en Italie, Moretti dévoilait en 1983 la Panda Rock dont la finition est relativement proche de la Panda Terra, mais également une structure tubulaire quasi-similaire.
Côté mécanique, la Panda Terra récupère le moteur de la Seat 127 et de la Seat Panda, savoir le quatre cylindres en ligne de 903cm3 pour 40Ch annoncés, permettant à la voiture d’atteindre la vitesse maximale de 160km/h. Proposée moyennant 430.000 pesetas, la Panda Terra est bien plus chère que la Panda de base, à 385.00 pesetas, elle demeure moins onéreuse que l’Emelba Pandita pour laquelle il fallait débourser plus de 450.000 pesetas pour la version la moins onéreuse. Produite jusqu’en 1986, année au cours de laquelle la Marbella succède à la Panda, le nombre d’exemplaires de la Panda Terra demeure inconnu.