Le Championnat du monde des Rallyes, le Paris-Dakar, Pikes Peak, les 24 Heures du Mans. Pendant une décennie, l’entité sportive Peugeot Talbot Sport s’illustre avec succès en compétition et décroche les succès les plus en vue de son époque. Fondée à une époque où Peugeot était menacé de faillite, les victoires de PTS participent à leur façon à redresser la barre de l’entreprise sochalienne…

               C’est en octobre 1981 que Peugeot Talbot Sport a été créé, l’un des premiers actes du rapprochement des constructeurs Peugeot et Talbot au sein du groupe Peugeot qui englobe depuis moins de 10 ans les marques Citroën et Talbot, cette derrière marque réunissant sous une bannière commune les marques issues du rachat en 1978 de Chrysler Europe (dont notamment Simca). A la fin des années 1970, le groupe Peugeot est devenu le premier constructeur européen et l’un des premiers au niveau mondial.

            Chez Talbot, malgré la politique d’unification portée par Peugeot, il existe historiquement trois pôles : français avec Simca, espagnol avec les anciens actifs de Barreiros, et anglais issu du Groupe Rootes. Ces derniers avaient lancé l’étude d’une voiture compacte à l’allure moderne qui donnait naissance en 1977 à la Chrysler Sunbeam. Une voiture anonyme ni mauvaise ni meilleure que la concurrence, au physique passe partout et à la fiche technique très conventionnelle. En octobre 1978, alors que Chrysler Europe vient tout juste de passer dans le giron de Peugeot, la Sunbeam prend une orientation sportive avec le lancement de la TI, une version équipée d’un moteur 1,6 litre pour 100 chevaux. Puis, au début de l’année 1979, vient le tour de la Sunbeam Lotus. Cette fois, on retrouve sous le capot le moteur Lotus Type 912 de 2,2 litres et 155Ch, et grâce à un poids contenu, les performances offertes sont de premier ordre (8,4 secondes pour le 0-100km/h, 190km/h en pointe). La Sunbeam Lotus dévoile rapidement son potentiel en compétition, la voiture participe au Groupe 4 en 1978 et 1979, puis en Groupe 2 les années suivantes. Jusqu’au championnat 1981 qui verra la Sumbean Lotus être sacrée.

                  Chez Peugeot, on connait également le Rallye, mais plutôt les épreuves au long court que les épreuves de vitesse. La production de la maison Peugeot, reconnue pour sa qualité, permet de s’illustrer sur les épreuves les plus difficiles, dont l’East African Safari. En 1954 déjà, une Peugeot 203 remporte sa catégorie, exploit réitéré en 1959. En 1962, une 404 figure à la seconde place du général puis remporte l’épreuve l’année suivante. Dans les années 1960 et 1970, il n’est pas rare que les 404 et 504 s’illustrent à nouveau, jusqu’en 1978 avec la victoire de la 504 Coupé V6. C’est également dans les années 1970 que l’on retrouve des Peugeot en rallyes chronométré, la Peugeot 104 ZS est engagée à partir de la Ronde de la Giraglia 1976. Au tour de Corse 1976, Hannu Mikkola et Jean Todt se classent 10e et remportent leur catégorie. Les années suivantes, la 104 ZS brille dans diverses disciplines. En 1980, le Groupement Amical des Concessionnaires Peugeot engage officiellement deux 104 ZS Groupe 2 en Championnat de France des Rallyes, tandis qu’une formule monotype est créée autour du modèle : le Challenge Peugeot-Esso.

                 Bref, avec Peugeot et Talbot, voilà deux marques présente dans l’univers du Rallye, pas réellement concurrentes mais plutôt complémentaires, Peugeot assurant une formule promotion tandis que Talbot joue les premiers rôles. 

En compétition 

Voiture de série 

Formule de promotion