Dans les années 1970, comme nombre de constructeurs automobiles, Opel prend à bras le corps les problématiques de ce qu’on appellera plus tard la sécurité routière. En 1973, Opel propose de série les ceintures de sécurité sur toute sa gamme, puis développe des prototypes étudiant la sécurité… Comme la OSV 40, dérivée d’une Kadett…
Dans les années 1970, les pouvoirs publics prennent conscience que des efforts peuvent être faits en matière de sécurité routière, et les constructeurs automobiles se mettent à lancer des programmes permettant de renforcer la sécurité des véhicules. C’est aux Etats-Unis que les normes de sécurités sont alors les plus drastiques, en Europe, l’ensemble des constructeurs prennent conscience que l’avenir se fera avec ces normes comme base et lancent diverses études.
Chez Opel, c’est sur la base d’une Kadett C que l’on décide de travailler pour donner naissance à l’OSV 40 dont la présentation se fit, en premier lieu, lors de la conférence ESV (Experimental Safety Vehicle) de Londres 1974, avant une présentation au grand public lors du salon de Genève 1975. Le cahier des charges était simple mais ô combien complexe à cette époque, réaliser une voiture proche de la série, limitée en poids (pas plus d’une tonne) et permettre à ses occupants de sortie d’un choc frontal à 65km/h.
Pour atteindre cet objectif, la partie avant est légèrement rallongée pour augmenter la surface d’absorption de choc, et habillée d’un pare-choc en plastique souple permettant de répondre à une norme américaine : absorber un choc frontal à 8km/h sans dégâts apparent. Pour la rigidité, Opel insère de la mousse polyuréthane dans les corps creux des ailes, des longerons et seuils de porte. Les résultats s’avèrent convaincants puisque après les crash-tests, les portes de la OSV 40 peuvent s’ouvrir sans aide extérieure.
Dans l’habitacle, Opel apporte aussi de nombreuses améliorations, les fauteuils, élargis et recevant des soutiens latéraux, sont fixés tant au sol qu’au pavillon par le biais des appuie-tête. La voiture s’équipe aussi de ceintures de sécurité sur les quatre places, et des prétensionneurs à l’avant. De nombreuses zones où les passagers pouvaient se heurter en cas de choc sont recouvertes de mousse. Enfin, l’OSV40 reçoit un pare-brise feuilleté directement collé à la caisse.
Pour améliorer la visibilité de la voiture par les autres conducteurs, l’OSV 40 s’équipe de nombreux feux additionnels tant sur les faces avant et arrière, ainsi que de catadioptres sur les ailes. L’étude OSV 40 aura certainement des répercussions dans l’étude des nouveux modèles Opel, elle permet de disposer de données sur les solutions envisagées pour limiter les conséquences de chocs.