Depuis sa 240Z, Nissan a réussi à s’insérer sur le marché de la muscle-car aux Etats-Unis, où ses GT sont depuis surnommées de « Corvette japonaise ». En 1982, la Datsun puis Nissan 300ZX perpétue cette lignée…
En 1969, Nissan présente sa 240Z, une voiture qui va connaître un important succès aux Etats-Unis où elle fut surnommée « Corvette Japonaise ». Moins chère que son homologue américaine, plus fiable et plus économe, elle séduit un public jusqu’alors piqué aux marques américaines, elle s’insère surtout entre les voitures de loisirs de type Fiat 124 Spider ou Alfa Romeo Spider, et les véritables sportives tels les muscle-car. La 240Z donne naissance à une noble descendance qui connait un succès encore plus important quand vient l’heure des chocs pétroliers qui soulignent encore plus les atouts de cette série.
Les 260Z et 280Z prennent ainsi la relève, puis en 1983, arrive une nouvelle venue, la 300ZX qui rompt cette série qui, jusqu’alors, reprenait toujours le même dessin. Néanmoins, la 300ZX conserve la recette de cette série avec un long capot qui plonge vers le sol, un moteur performant situé à l’avant, tandis que l’habitacle reçoit des équipements haut de gamme afin de satisfaire aux exigences du public américain.
Pour la carrosserie, c’est l’équipe du designer Kazumasu Takagi qui se charge du travail, partant d’une 280ZX, l’équipe lisse au maximum les formes de la voiture pour qu’elle soit la plus aérodynamique possible, les japonnais sont à la pointe dans ce domaine qu’ils utilisent comme une vitrine technologique. Toutefois, le design de la voiture peut s’avérer fade, on trouve quelques pointes d’originalités avec les phares avant escamotables qui laissent néanmoins apparaître une partie du vitrage en position basse. Testé en soufflerie, le design de la voiture affiche le Cx remarquable de 0.30 !
Sur le plan mécanique, Nissan décide de troquer le six cylindres en ligne des Fairlady contre le V6, une solution qui permettait selon le constructeur nippon de revenir aux bases de l’esprit Fairlady Z. le premier V6 fut le VG20ET, cubant 2.0 litres pour une puissance de 170Cv. La transmission s’effectue par le biais d’une boite manuelle à cinq rapports ou, en option, d’une boite automatique à trois ou quatre rapports selon le choix effectué par le client.
Dans l’habitacle, la 300ZX se veut une voiture orientée vers le luxe, la climatisation est offerte de série, tout comme la direction assistée, la fermeture centralisée, l’ABS, vitres et rétroviseurs électrique, sellerie en cuir… Le tout avec une finition à la japonaise, exempte de reproche. Les versions Turbo ont le droit à un compteur numérique tandis que les versions d’entrée de gamme ont un tachymètre plus conventionnel avec des aiguilles oranges.
L’année suivante, Nissan décide de faire disparaître la marque Datsun, la 300ZX est alors commercialisée dans le monde sous la marque Nissan, tandis que de petites améliorations sont apportées sur la carrosserie pour la rendre plus agressive, notamment sur sa face arrière dont les optiques étaient trop banale. L’offre de moteurs s’élargie avec l’arrivé d’un six cylindres en ligne turbocompressé (au Japon, pour des raisons fiscales) puis un V6 3.0 litres de 170Cv disponible en version turbo avec 228CV. 1985, c’est aussi l’année où la 300ZX part à la conquête de l’Europe, la voiture étant jusque là réservée au Japon et aux Etats-Unis.
En 1985, Nissan dote la 300ZX d’un T-Top, c’est à dire un double toit amovible laissant qu’un simple montant entre les deux passagers. Cette disposition permet de disposition d’un « semi-cabriolet » tout en conservant une rigidité suffisante, permettant d’exploiter la voiture sans limite structurelle. Cet élément permet à la voiture de se distinguer et lui assure de nombreuses ventes.
La 300ZX reçoit un nouveau restylage en 1987 qui métamorphose sa face arrière, une proposition qui, si elle fait débat, permet à la 300ZX de supporter le poids des ans face à ses rivales. La voiture se vend encore pendant deux ans avant de s’effacer en 1989 pour laisser le champs libre à la 300ZX Z32. La version que nous avons vu dans cet article, la Z31, fut produite à 329.000 exemplaires, un excellent score. Quant à la France, avec une fiscalité désavantageuse, la 300ZX Z31 ne se serait vendue qu’à 300 exemplaires, grand maximum…