Lors du salon de Paris 1988, la gamme déjà variée de la Citroën BX s’enrichit d’une version quatre roues motrices, la BX 4×4. Commercialisée à partir de 1989, elle permet de répondre à une demande de niche…
Dans les années 1980, les constructeurs généralistes français sont frileux par rapport aux véhicules à transmission intégrale, Renault propose dans sa gamme une R18 4×4 remplacée par la R21 Nevada 4×4, ou à partir de 1988 le système Quadra disponible sur Espace et sur les R21 à vocation sportive. En face, chez PSA, l’artisan Dangel permet de sauver la face et proposer des transmissions intégrales sur des véhicules à vocation professionnelle. En revanche, côté routières, il faut attendre 1988 et la présentation des Peugeot 405 et Citroën BX en version 4×4.
Chez Citroën, on a de quoi être frileux sur les quatre roues motrices, la dernière tentative (et échec) fut la Méhari 4×4. Mais dans les années 1980, la BX est le bet-seller de la marque, et la demande pour une berline à quatre roues motrices existe, en conséquence, la BX 4×4 est mise à l’étude et dévoilée lors du salon de Paris d’octobre 1988, sa commercialisation débuta en revanche qu’au premier semestre 1989.
Sur le plan technique, la BX 4×4 est une quatre roues motrices permanente : à partir de l’ensemble moteur-boite, une boite de transfert intègre les différentiels avant et central. Le train arrière reçoit un différentiel à glissement limité, et la voiture peut s’équiper, en option, du système ABS (contre 12.992 Francs). Petit exploit, les ingénieurs Citroën ont réussit à implanter ce système sans empiéter sur le volume de l’habitacle ou du coffre.
Sous le capot, la BX 4×4 récupère le quatre cylindres en ligne de 1.905cm3 de la BX 19 TRS, il gagné néanmoins 2ch pour proposer un total de 107Ch. La boite de vitesses est revue pour supporter la transmission intégrale, la 1ère est plus courte tandis que les autres vitesses sont plus longues. Quelques mois après son lancement, l’offre mécanique est complétée avec un Diesel de 1905cm3 pour 71Ch. Notons, sur le plan technique, que la BX 4×4 propose un embraye renforcé et des suspensions (hydropneumatique bien sur!) plus fermes. Enfin, notons également une version GTI 4×4 lancée courant 1989.
Proposée tant en berline qu’en break, la BX 4×4 est un modèle présenté avec un équipement en retrait par rapport à la BX 19 TRS, sans doute par soucis d’économies : pas de rétroviseur droit, pas de vitres avant électriques… La carrière de la Citroën BX 4×4 fut sans histoire, elle continua jusqu’à la fin du modèle en 1993, il faut dire qu’en France, le marché des transmissions intégrale ne représente que 5%, le gros de la clientèle se trouve logiquement dans les zones de montagne ou auprès des professionnels.