Heuliez s’est illustré dans les années 1980 en développant pour Citroën divers véhicules, avec notamment la version break de la BX dont le carrossier de Cerizay a réalisé le développement et sa fabrication, la distribution était quant à elle effectuée dans le réseau Citroën. Les chiffres de vente seront bons, et donnent des ailes à Heuliez qui se met à décliner sur la base de la BX plusieurs versions qui seront proposées à Citroën, parmi lesquelles, la BX Dyana.
Développant des produits de niche, Heuliez suit les tendances du marché pour proposer des véhicules novateurs à ses clients et assurer des productions en petite série dont il fait sa spécialité. Côté carrosserie, une variante rare mais appréciée, le break de chasse, qui avait comme représentant la Lancia Beta HPE, ou encore la fameuse Volvo P1800 ES, dont le constructeur suédois s’inspire pour proposer la Volvo 480ES en Mars 1986.
Heuliez voit dans le break de chasse une déclinaison simple a réaliser pour la BX dont il assure la production, un prototype est rapidement réalisé pour être présenté à Citroën durant l’année 1986. Vantant le côté fun de cette version, Heuliez assure que l’industrialisation de ce modèle peut se réaliser avec peu d’investissements et la commercialisation pourrait être lancée en 1987.
Le véhicule semble convainquant, la BX Dyana reprend la base de la BX break mais se dote de larges portes latérales pour faciliter l’accès aux places arrières, tandis que la partie latérale arrière est recouverte d’une importante vitre qui va des portes jusqu’au hayon. Heuliez est même allé loin dans l’étude de la BX Dyana puisque les possibilité de personnalisation sont larges, d’une cinq places classique, la BX Dyana pourrait, selon les désirs du client, être livrée avec une banquette arrière dos à la route, de mettre en place des bancs pour enfants afin d’atteindre sept passagers, ou encore être livrée en version entreprise avec seulement deux places, permettant de bénéficier d’un important volume de chargement.
Si des négociations ont eu cours entre Heuliez et Citroën concernant la commercialisation de ce véhicule, celle-ci n’a finalement jamais eu lieu, et la BX Dyana est restée au stade du prototype. Prototype certes mais il semblerait que la BX Dyana ne soit pas restée unique, puisque l’on retrouve sur les photos au moins trois configurations de cette voiture (grise, verte et rouge)… Cependant, il était facile pour Heuliez de donner un coup de peinture à son prototype. Voiture unique ou déclinée en plusieurs exemplaires, le doute persiste. Une chose est certaine, seul un exemplaire a survécu, de couleur rouge, vendu aux enchères lors de la liquidation d’Heuliez, cette BX Dyana étant construite sur la base d’un Break TRI.