Autobianchi est depuis sa création en 1955 une filiale de Fiat et le laboratoire du groupe de Turin pour tester de nouvelles solutions techniques ou stylistiques. En 1968 arrive une nouvelle voiture dans la gamme de ce constructeur, la A111 qui vient s’installer sur le marché des petites berlines avec les solutions techniques d’avant-garde de sa devancière. Hélas, la voiture fut un échec total…
En 1964, Autobianchi s’installe pour la première fois sur le marché des petites berlines avec la Primula, une voiture étudiée par le groupe Fiat mais dont le constructeur ne voulait pas voir dans sa gamme. Heureusement, la filiale Autobianchi est là pour reprendre à son compte toutes les excentricités des ingénieurs. La Primula avait une conception à contre-courant des idées Fiat en ce temps : traction avant, moteur-boite transversaux, hayon, … Avec 74.858 exemplaires, le bilan est mitigé mais il n’empêche pas Autobianchi de développer une remplaçante, la A111.
En effet, Autobianchi doit remplir ce rôle de « laboratoire » pour Fiat, et sur ce point, la Primula fut un succès car elle inspira nombre de Fiat dans les années 1970. Mais la A111 ne fut pas aussi « révolutionnaire » que la Stimula au sein du groupe Fiat, car Autobianchi reprend de nombreux organes mécaniques. Ainsi, l’Autobianchi A111 est elle aussi une traction avec un moteur placé transversalement, avec quatre suspensions indépendantes…
La mécanique est reprise à la Fiat 124 S, à savoir un quatre cylindres en ligne de 1.438cm3 refroidit par eau et alimenté par un carburateur Weber double corps. Flanqué d’une boite à quatre vitesses synchronisés, ce moteur développe 75Cv et permet de mouvoir les 930kg de la voiture jusqu’à la vitesse de 160km/h et d’effectuer le 1.000 mètres départ arrêté en 34 secondes.
Toutefois, Autobianchi effectue un véritable travail sur l’habitabilité de la voiture ainsi que sur la capacité du coffre afin d’offrir un volume plus que convenable. Aussi, Autobianchi confère une finition « haut de gamme » à l’A111 avec des fauteuils recouverts d’un épais velours et un tableau de bord arborant du bois !
Finalement, l’Autobianchi A111 semblait une voiture pleine de qualités, d’autant que sa tenue de route était soulignée par la presse. Hélas, sa ligne trop classique par rapport à ce que faisait Fiat à cette époque, et sans doute trop proche de la Fiat 124 ne permettait pas à l’A111 de briller. Ainsi, la voiture a eu du mal à rencontrer son public et les réseaux de distributions ont eu le plus grand mal à lui trouver une clientèle. En 1972, Autobianchi prend la décision d’arrêter le modèle A111 après seulement 56.894 exemplaires…