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Austin Allegro (1973-1982)

           Dans les années 1970, l’industrie automobile anglaise plonge dans l’horreur à coup de voitures à la fiabilité aléatoire, sans oublier la rouille endémique et des finitions plus que perfectible. Dans cette triste aventure, l’Austin Allegro tient une place de choix… 

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             Au tout début des années 1970, le groupe British Leyland qui comportait à peu près toutes les marques automobiles britanniques décide de se moderniser pour dépoussiérer l’image de ses voitures mais aussi tenter de mettre fin aux premiers déboires sur la fiabilité. L’un des premiers actes de se renouveau apparaît en 1973 et se nomme Austin Allegro, cette voiture doit prendre la succession des Austin-Morris 1100 et 1300 qui étaient un grand succès pour le groupe anglais, et qui étaient l’oeuvre d’Alec Issigonis, le père de la Mini.

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                L’Allegro s’insère donc sur le segment des citadines et se propose d’entrée de jeu en deux variantes de carrosseries, un coach et une « berline » à quatre portes. La ligne de la voiture se démarquait du reste de la production, peut-être à cause de ses formes rondes à l’époque où les lignes tendues commençaient à être la norme. L’Austin Allegro reçoit assez peu d’éloges lors de sa sortie, les roues trop petites dans les arches ou encore les ailes trop bombées déconcertent une partie de la presse… et de la clientèle. Et si l’Allegro avait été étudiée pour être équipée d’un Hayon, elle se contente finalement d’une malle pour éviter de faire de l’ombre à l’Austin Maxi…

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              Sur le plan mécanique, l’Allegro avait des armes en proposant quatre moteurs, tous des quatre cylindres en ligne cubant de 1.100cm3 jusqu’à 1.748cm3, pour des puissances allant de 45 à 90Cv. Bref, de quoi trouver son bonheur ! Néanmoins, ces mécaniques étaient anciennes, issues d’un bloc né en 1948… Toutefois, la fiche de l’Allegro tente la modernité avec sa suspension hydragas qui permet de conférer un certain confort aux occupants, c’est déjà ça de pris !

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               L’habitacle justement, dans sa version d’entrée de gamme, Austin ne pense pas bon de mettre un couvercle sur la boite à gants, l’instrumentation qui fait face au conducteur brille par sa médiocrité. Bref, BMC tirait sur les coûts de production pour réaliser des économies de bout de chandelle, même les plastiques utilités ne sont pas qualitatifs… La seule véritable originalité, c’est le volant carré de la voiture, une mauvaise idée sur laquelle Austin reviendra avec l’Allegro 2. Entre temps, Austin sortait en juin 1975 sa version break de l’Allegro.

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                   Face aux critiques, Austin se met rapidement à plancher pour sortir une version retravaillée de l’Allegro, prête à temps pour le salon automobile de Londres qui se tient en octobre 1975. Cette mise à jour rapide de l’Allegro est aussi dictée par des considérations économiques, le marché voit apparaître de nombreuses rivales telles que la Ford Escort, la Volkswagen Golf… ou encore la Datsun Sunny 120Y.

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              L’Allegro 2 reçoit ainsi, outre un volant rond dans l’habitacle, une nouvelle calandre, des feux de recul… Les changements demeurent minimes et tendent à faire entrer l’Allegro dans le rang, l’habitacle reçoit de légères retouches, tout comme la mécanique, la suspension et le freinage. Finalement, l’Allegro 2 cède rapidement sa place à l’Allegro 3 qui apparaît courant 1978, cette fois-ci, le physique de la voiture change en accueillant sur sa face avant quatre optiques rondes au diamètre plus important que sur les versions précédentes. Cette version dénaturée fut disponible jusqu’à la fin de vie du modèle en 1982, presque une décennie après son lancement.

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               Si l’Austin Allegro a mauvaise presse depuis son lancement, elle en est pas moins une voiture populaire et se classe dans le top 5 des ventes en Grande-Bretagne de 1973 à 1979. la raison est simple, l’Austin Allegro s’offre à un prix très compétitif, mais  vouloir une voiture pas chère, les clients en ont eu pour leur argent, car la mécanique de la voiture est réputée pour son manque de fiabilité. il faut rajouter des problèmes de finition, d’électricité, et surtout de rouille qui apparaissait rapidement une fois la voiture sortie de concession…

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                Au final, l’Allegro est une voiture qui a fait du mal à l’image de l’Austin, voire même de l’industrie automobile britannique. En 1982, l’Austin Maestro tenta de faire oubliée son aînée, mais le mal était déjà fait auprès de la clientèle. Quant à l’Allegro, Austin compta 642.350 unités commercialisées, un beau score malgré tout !