Au cours des années 1970, le segment des citadines apparaît et devient stratégique pour les constructeurs, si bien que plusieurs d’entre eux s’y lancent. Austin fut l’un des derniers avec sa Metro lancée en 1980…
Au tout début des années 1970, les Renault 5 (Lire aussi : Renault 5) et Fiat 127 lancées quasi simultanément répondent à la demande du marché et se livrent une bataille sans merci. Le duo est rapidement rejoint avec la Peugeot 104, la Ford Fiesta (lire aussi : Ford Fiesta), et face aux volumes de ventes, le groupe British Leyland compte bien prendre sa part et lance, en 1977, le projet LC8, qui prend la suite du projet ADO88 qui devait aboutir à une « supermini ».
Le but visé par le projet LC8 est de réaliser une nouvelle voiture capable de s’immiscer sur ce segment, tout en réutilisant des pièces de la Mini pour limiter les coûts de développement et de production. Cette future voiture n’est pas considérée comme une remplaçante à la Mini mais plutôt comme une offre complémentaire, la nouvelle venue devra offrir un hayon, élément obligatoire sur ce segment, mais aussi proposer plus d’espace dans l’habitacle.
Présentée le 8 octobre 1980 à Margaret Thatcher dans le cadre du salon de Londres, le projet LC8 donne naissance à l’Austin Metro, ou plutôt MiniMetro (il semblerait que la société Cammell était détentrice de la dénomination « Metro »). Dans le détail, la voiture reprend nombre de pièces de la banque d’organes de British Leyland : la boite de vitesses provient en grande partie de la Mini, la suspension hydragas inaugurée sur l’Allegro est reprise mais sans interconnexion entre l’avant et l’arrière.
Les moteurs aussi sont repris dans la banque d’organes, et plus particulièrement de la Mini. Deux versions sont proposées en 1980, la MiniMetro 1000 avec le 998cm2 de la Mini proposant 45Ch et la MiniMetro 1300 avec le 1.275cm3 et 60Ch. Plusieurs finitions sont proposées aux clients, les versions de base se reconnaissent par leur calandre dont les optiques sont en retrait et aux veilleuses sur le pare-chocs avant.
Le succès de l’Austin MiniMetro est immédiat, les concessionnaires britanniques de la marque anglaises vendent des Métro à tour de bras, toutefois, les ventes sont plus timides sur les marchés extérieurs. Au Royaume-Uni, les ventes sont certainement poussées par une campagne de publicité habile mettant la Metro face à ses rivales étrangères qualifiées d’envahisseurs.
Rapidement, la dénomination de la MiniMetro voit le préfixe « Mini » disparaître, tandis que la gamme s’élargit. En 1982, la version Van Den Plas, une version haut de gamme doté d’une sellerie en cuir, d’un radiocassette, vitres électriques, antibrouillards et fermeture centralisée des portes. En 1982 apparaît aussi la MG Metro qui permet d’offrir une version sportive aux clients, suivie quelques mois plus tard de la MG Metro Turbo (lire aussi : MG Metro). En 1984, MG réalisa une version destiné au Groupe B pour le championnat du monde des Rallyes avec la Metro 6R4 dont 200 unités civiles ont été produites.
En 1985, l’Austin Metro reçoit son premier restylage au cours duquel la face avant est légèrement remaniée : le capot plonge davantage vers la calandre, laquelle est réduite à trois barrettes, les jantes 12 pouces sont troquées contre des 13 pouces. La Metro grandit également, elle gagne quelques centimètres en longueur et hauteur, le tout au profit de l’espace dans l’habitacle et surtout, permettant l’arrivée d’une version cinq portes qui manquait tant à la Metro, lui permettant de rivaliser face aux nouvelles venues comme les Peugeot 205, Renault Supercinq et autres Ford Fiesta…
Malgré ces nouveaux atouts, l’Austin Metro ne réussit pas à conquérir le marché européen sur lequel la voiture souffre sur le plan de la fiabilité, mais aussi à cause de sa boite à quatre rapports alors que la concurrence propose une cinquième vitesse. Maigre lot de consolation, l’Austin Metro est toujours aussi vendue au Royaume-Uni. A la fin de l’année 1987, l’émergence du groupe Rover fait disparaitre petit à petit la marque Austin, les logos de la marque sont discrètement retirés en fin d’année.
1988 est une année de changement pour la Metro, au mois de mai, les moteurs en fonte de la Mini sont troqués contre des moteurs plus modernes, de 1.100cm2 et de 1.300cm3, proposant respectivement 60 et 76Ch. Cette même année, les séries spéciales apparaissent pour relancer la dynamique autours du modèle, ainsi qu’une version 16 soupapes de 95Ch qui prend la place de la Turbo. Commercialisée à 1.518.932 exemplaires, la MG Metro est profondément restylée au cours de l’année 1990 pour laisser sa place à la Rover Série 100…