A la fin des années 1950, l’armée française développe des petits véhicules aérotransportables de manière artisanale sur base de Citroën 2CV. Face à ce besoin, Renault et Sinpar pensent trouver un débouché militaire pour l’un de leur véhicule civil : la R4 Torpédo.
Au milieu des années 1950, l’armée française entre en guerre en Algérie, l’heure est à la décolonisation. Sur place, un groupement d’hélicoptères de l’aéronavale se forme, le GHAN1 qui a pour mission de transporter homme et matériel sur les lieux de combat. En 1959, pour pallier à la Jeep difficile à transporter par hélicoptère, ce groupement réalise sur la base d’une 2CV fourgonnette un pick-up équipée d’un armement mi-lourd. Ce véhicule ne fut pas une grande réussite du fait de son manque de rigidité, mais marque la nécessité d’avoir de petits véhicules aérotransportables.
La firme de Billancourt apprend ce besoin de l’armée et ne souhaite pas rester en reste, c’est pourquoi l’étude d’une petite voiture dérivée de la Renault 4 est lancée. En réalité, les études ne vont pas durer longtemps puisque Sinpar propose déjà un véhicule qui pourrait intéresser l’armée : la R4 Fourgonnette Torpédo, laquelle est déjà en quatre roues motrices par le mécanisme Sinpar.
Ainsi, cette voiture est militarisée à peu de frais et proposées aux armées pour effectuer des essais. Mais aucun corps ne s’intéresse à cette voiture, à l’exception des commandos marines. La voiture intéresse puisque équipée d’un pare-brise rabattable, la voiture n’a qu’une très faible hauteur et un poids léger qui lui permet d’être embarquée par hélicoptère ou sur des petits navires. De plus, la voiture peut recevoir un affût de mitrailleuse, de quoi satisfaire aux fusiliers-commandos. Mais la Renault 4 Torpédo par Sinpar ne convainc pas au plus haut niveau et ne sera jamais commandée par l’armée, et restera au stade du prototype.