Rétromobile 2023 : notre visite

             5 ans ! C’était en 2018 que j’avais, pour la dernière fois mis les pieds à Rétromobile. Après deux années difficiles après la crise due au Covid-19, une édition 2021 annulée et une édition 2022 reportée, réduite et qui a pu décevoir, 2023 a tenu toutes ses promesses ! On y retourne ? 

              Petit topo introductif : Rétromobile, c’est un évènement majeur de l’automobile ancienne en France (voire même à l’international), il est à ce titre clivant. Il faut dire que notre passion pour l’automobile ancienne compte des passionnés de tout horizon, fortunés ou non, férus d’un modèle, d’une marque, ou plus généraliste… Et puis, il y aurait le clan des investisseurs, ceux qui viennent miser sur la côte de certains véhicules. Certes. En ce qui me concerne, quand je monte à Rétromobile, je viens admirer un musée temporaire consacré à l’automobile ancienne, des voitures d’exceptions que l’on ne rencontre pas ailleurs (ou rarement). C’est, à mon sens, le cahier des charges de cet évènement. Lors de ma première visite en 2015, les voitures « populaires » étaient délaissées (lire aussi : Rétromobile 2015), mais depuis, l’organisation a ouvert un espace aux voitures de moins de 25.000€. Une somme, mais voilà, pour cette édition 2023, une Fiat Panda, une Rover 114GTI, une Renault 30… L’amateur de « nanard » que je suis apprécie le grand écart entre une Citroën AX 4×4 et une Ferrari 250 GTO  (mais on ne pousse pas le vice à les abriter dans le même pavillon !)

                    C’est parti pour la visite ! 

                 Mercredi 1er février, seul jour que je m’octroi pour visiter ce salon. Comme à mon habitude, je débute par le pavillon 1, le secteur des marchands de pièces et autre consommables pour nos voitures. La porte passée, me voilà face à une Renault 5 Turbo 1 bleue, premier contact avec l’univers de Rétromobile. 

            A quelques mètres, le stand du Musée de la Gendarmerie Nationale est venu avec une Citroën CX 25 GTi, une Méhari et une moto BMW des années 1960. 

           Je ne m’attarde pas trop sur cette partie, principalement composée de stands de vendeurs de pièces et autres consommables et automobilia. Seule cette Rochet vaudra quelques minutes d’attention. 

Chez les constructeurs …

                 Peugeot, Citroën, Renault, mais également Volkswagen, Porsche et les marques italiennes du groupe Stellantis étaient officiellement représentées sur cette édition de Rétromobile. On vous fait visiter les stands plus avant en cliquant sur l’une des photos ci-dessous : 

          Après les constructeurs, vient l’heure des choix. Soit rester dans le Pavillon 1 et rêver au pays des revendeurs, soit aller à l’autre bout du salon pour l’exposition des voitures à moins de 25.000€. Ayant apprécié cette partie en 2018, je décide d’opter en ce sens. Sur le chemin, on passe par le secteur des musées : le Musée des Blindés de Saumur expose un impressionnant AMX 30 B2 accompagné d’un Ford M8 Light Armored Car. 

                   On note également la présence de deux belles pièces issues des collections nationales : l’Obéissante d’Amédée Bollée, qui est sans contestation possible, la plus ancienne automobile du salon, elle provient des collections du musée des Arts et Métiers à Paris. Autre voiture présentée, en provenance du Musée National de l’Automobile de Mulhouse, la Sigma 8HP ayant appartenu à Guynemer.

                Comme chaque édition, la passerelle entre les pavillon 1 et 2 accueille une exposition thématique, pour cette édition 2023 de Rétromobile, le sujet donné était la « Van Life ». Ou le voyage en automobile. Caravane, camping-car, van américain, la 2CV de Jean Meyer pour le Paris-Pékin… 

                On continue pour tomber face à une Porsche 356 modifiée pour un raid en Antarctique. Doux délire d’une « pilote philanthrope ». On passe… Pareil pour la partie réservée à la maison Artcurial et le coin des clubs, on y repassera en revenant de la partie consacrée aux voitures de moins de 25.000€. Ici, tout ou presque est à vendre, cette partie se veut davantage populaire que le reste du salon, à commencer par l’absence de barrières qui séparent le visiteur des automobiles. Ici, les rares avant-guerre peuvent côtoyer des « youngtimers » sportives. Il y a de tout, en fait, chaque voiture présente un intérêt, mais certaines un peu plus que d’autres. Difficile de vous donner mes voitures préférées de cette partie, j’ai noté plusieurs Velam Isetta, nombre d’Autobianchi et Fiat 500, des Mini à la pelle. Parmi les insolites, j’ai noté une Fiat Panda Bianca, une Renault 30 ou encore une Renault 21 TXE, des modèles que je ne m’attendais pas à voir ici. Idem pour une Renault 4 de 1988, ou une Citroën AX 4×4. Parmi les raretés, on peut citer une Rover 114 GTI, un Ferves Ranger ou encore une Chevrolet Vega.  

          Passons du côté des clubs, on va trouver ici de nombreuses associations fondées autour d’une marque ou d’un modèle spécifique. Il y en a pour tous les gouts, du côté des clubs mettant en avant nos voitures françaises, j’ai noté une Peugeot 104 ZS2 exposée par l’amicale 104, une Juvaquatre Coupé proposé par le CAR. C’est ici que l’on va trouver des clubs autour de marques disparues : Amilcar, Delage, Simca, … Sans oublier les clubs consacrés aux véhicules étrangers avec le Lancia club de France qui exposait deux belles pépites signées Zagato, le club Rover avait amené une P6, notons également une Volvo P1800 et une Mercedes 190SL. Mon coup de cœur va pour la Panhard & Levassor  6CS Spécial.

                 Revenons dans le pavillon 2 pour s’arrêter un temps sur l’un des stands consacrés aux 24 heures du Mans, quatre voitures retracent l’innovation pour la compétition : Tracta pour la Traction, la Howmet à turbine, la Lola T600 pour l’effet de sol. La quatrième ? Une récente voiture à hydrogène que l’on a pu voir à partir de 2018. 

                Continuons dans le pavillon 2, principalement occupée par Artcurial qui présente les auto de sa vente aux enchères. Les habitués le savent, ici point d’accès sauf à payer un octroi complémentaire. Le stand Artcurial, divisé en deux parties, permet d’admirer (de loin) une petite partie des voitures. On vous laisse quelques clichés pris sur le stand, avec un grand écart allant du Renault Espace de première génération à la Ferrari 250 LM. On revient prochainement avec un nouvel article spécifiquement sur la visite de ce stand. [Lire aussi : Rétromobile 2023 : Artcurial]

             Après Artcurial, retour au Pavillon 1 pour aller sur le secteur des vendeurs d’automobiles anciennes. Supermarché de la voiture ancienne haut de gamme, ou simplement musée temporaire pour nous. Cet espace est très vaste, chaque stand rivalise pour attirer le regard. Très clairement, chaque voiture vaut le coup d’œil. Mais déjà, le temps est compté, alors tentons de faire ne serait-ce que le tour des stands pour ne rien rater… 

               Commençons par la maison de vente aux enchères Sotheby’s, qui exposait une récente (mais rarissime) Mercedes-Benz McLaren SLR Stirling Moss Edition, accompagnée d’une Lancia Delta GrA et d’une Jaguar XJ220C (pile dans le thème des 24 heures du Mans !).  

               Le stand des « 500 Ferrari contre le cancer » met en avant la marque au cheval cabré avec une 512BB/LM et une Cegga-Ferrari SP-01. Rien à vendre non plus sur le stand Richard Mille mais une très belle exposition sur la célèbre marque italienne : 275 GTB, des voitures d’endurance, des F1… et une 250 GTO ! Il s’agit de mon premier contact avec ce modèle mythique, voilà une ligne de plus rayée sur mon carnet de chasse. Mine de rien, c’est pour voir des autos de cette tempe que je viens à Rétromobile. 

                Sautons vers le stand du club des Teufs Teufs, ici, la voiture la plus récente date des années 1920. On est dans l’univers des ancêtres, avec une philosophie qui me plait bien : plus qu’une simple exposition statique, les membres du club font rouler leurs autos pour des démonstrations, preuve en est, une grande partie des voitures étaient en train de quitter le stand lors de mon passage. 

                    Si vous ne l’avez pas compris, l’un des fils conducteur de ce Rétromobile 2023 était le centenaire des 24 heures du Mans. On trouvait dans le pavillon 1 une exposition consacrée à la France qui brille en endurance : Peugeot 905, Matra MS670, Pescarolo, Rondeau, Simca-Gordini, Alpine A210... 

               On va aussi retrouver nombre d’anciennes voitures ayant participé (ou qui auraient pu y prendre part) aux 24 heures du Mans sur les stands des vendeurs d’anciennes : Talbot-Lago T26, Delahaye 135 CS, Porsche 917, Toyota GT-One, Aston-Martin DB3S, Jaguar XJR-14… 

               Quant aux voitures plus conventionnelles chez les vendeurs, on reste sur de l’exceptionnel : des Bugatti en tout genre, de la belle carrosserie italienne, Mercedes 300SL, de la Ferrari en pagaille. Sur ce point, on parlait de Rétromobile comme le salon de la 300SL il y a quelques années, si le modèle est toujours présent, j’ai été surpris par le nombre de Ferrari F40 présentes sur ce salon… Les  modes évoluent… 

Mon bilan

               Plus de six heures sur place, des kilomètres de marche, des photos en pagaille. Je quitte le salon satisfait d’avoir pu faire la quasi-totalité du salon, mais avec la sensation de ne pas en avoir profité pleinement. Il faut dire qu’il y avait beaucoup de choses à voir, chaque voiture vaudrait le coup d’oeil et qu’on s’y attarde de longues minutes. Je sors tout de même très satisfait de cette édition 2023 de Rétromobile, certainement la meilleure à laquelle j’ai pu assister. Certes, la présence d’une 250 GTO (enfin !) influence mon analyse, mais la qualité des voitures exposées était là. A l’année prochaine.

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