A la fin du premier conflit mondial, Peugeot se relance et, en constructeur généraliste, développe une gamme qui débute avec une voiture populaire. Suivant les tendances de l’époque, Peugeot dévoile la Type 172 à partir de 1923…
Aux débuts des années 1920, pour faciliter l’acquisition d’automobiles, le gouvernement français prend des mesures incitatives pour la catégorie des cyclecars, des petites voitures de moins de 6Cv et 350Kg. La Peugeot « Quadrilette » type 161 rentre dans cette catégorie, proposée depuis 1920, il s’agit d’une voiture sommaire mais astucieuse, embarquant deux occupants l’un derrière l’autre, construite sur un châssis dont la plateforme est en tôle pliée, un moteur quatre cylindres et une boite-pont à trois rapports sans différentiel. Avec son prix contenu et la qualité de fabrication Peugeot, la Type 161 est un succès qui ne se dément pas, mais une partie de la clientèle est rebutée par la disposition en tandem de la Type 161.
C’est pourquoi, au cours de l’année 1921, Peugeot fait évoluer sa petite voiture en Type 161 E, pour Elargie, avec une caisse permettant de disposer les deux fauteuils quasiment l’un à côté de l’autre, avec un léger recul pour le fauteuil passager. Un effort remarqué mais Citroën présente la Type C en octobre 1921, une voiture de la catégorie au-dessus des cyclecars et donc, ne bénéficiant pas des aides fiscales de cette catégorie, mais commercialisée avec un équipement complet. La petite Citroën connait un démarrage lent mais certain, preuve que la clientèle commence à rechercher des voitures plus confortables et mieux équipées…
Pour suivre la tendance, Peugeot lance au cours de l’année 1923 la Type 172 qui s’inscrit dans la lignée des Quadrilette, elle dispose de voies plus larges qui permet d’offrir véritablement deux places cote à cote, et le moteur est plus puissant. Extérieurement, si la Type 172 reprend les lignes de la 161 E, les ailes sont plus enveloppantes, le capot est plus haut, donnant un aspect plus sérieux par rapport à l’allure frêle de la Type 161. Le moteur est un quatre cylindres en ligne (type NE 2) de 667cm3 qui permet à la voiture de s’inscrire dans la catégorie des 4Cv, la Type 172 affiche une vitesse maximale à 60km/h. Quant au prix, la Type 172 est proposée à partir de 7.700 Francs en châssis-nu et jusqu’à 11.300 Francs pour la version Sport.
Pour le millésime 1924, la Type 172 est épaulée au printemps d’une version Grand Sport qui entre dans la catégorie des 5Cv : le moteur quatre cylindres est porté à 720cm3 (type NE 3), la vitesse maximale est annoncée pour 65km/h. La 172 grand Sport est une petite production de cent unités, toutes carrossées en spider deux places et commercialisées 11.000 Francs pièce. Durant l’été, pendant le Tour de France Automobile, Peugeot dévoile la Type 172BC, évolution de la Type 172 qui reprend le moteur type NE2 mais qui entre désormais dans la catégorie des 5Cv. Les dimensions de la 172 BC sont légèrement plus généreuses que la 172 de base avec une longueur de 322cm (contre 315) et une largeur de 126cm (contre 120) tout en conservant le même empattement.
Pour 1925, Peugeot stoppe la Type 172 de base pour ne laisser que la 172 BC qui s’équipe désormais du moteur NE 3 de la 172 GS désormais arrêtée. Il y eu cette année une petite série de 61 exemplaires, la Peugeot Type 172 P, équipée du quatre cylindres en ligne type NE 4 à la cylindrée portée à 720cm3. En toute fin d’année, la Type R la remplace et fut produite en grande série. En 1926, la Type 172 BC s’allonge une nouvelle fois à 340cm et de nouvelles carrosseries sont proposées au catalogue puis, lors du salon de l’automobile de Paris, Peugeot présente la Type 172 RE qui s’équipe du moteur quatre cylindres en ligne poussé à 950cm3 et de freins sur les quatre roues.
Pour le millésime 1927, la 5CV Peugeot bénéficie de retouches esthétiques dont la plus importante concerne les phares sont désormais placés devant la calandre et non plus perché sur les ailes. L’année suivante, la Peugeot Type 172 reçoit un châssis dont la voie est porté à 97cm puis à 106cm avec l’apparition de la Type 172 M, cette dernière version voit la cylindrée du moteur diminuer à 695cm3 pour revenir dans la catégorie des 4CV. La 172 M est une version spécifique du millésime 1928, on en dénombre 11.970 exemplaires.
Au salon de l’automobile 1928, Peugeot présente ses nouveautés pour le millésime 1929 dont des évolutions pour l’entrée de gamme. La Type 172 S qui est une évolution de la 172 R de l’année précédente, mais avec le moteur Type NE 5 et ses 695cm3 mais toujours avec un freinage aux seules roues arrière. Et puis, il y a la Type 190 S, un nouveau type qui replace la 172 R qui s’équipe d’un freinage aux quatre roues, qui ouvre un nouvelle ère dans la gamme des 5CV Peugeot. En octobre 1929, alors que Peugeot dévoile la 201, la Peugeot Type 172 s’efface après sept années aux compteur et 57.932 d’exemplaires produits.
Sources :
Peugeot revue n°4, octobre 1923, p.12.
Toutes les Peugeot : des origines aux années 1980, René Bellu,
JE POSEDE UNE peugeot de 1929,genre ctte, type 190 S , 4 cv 2 places avec 2 portes avec glac s ouvrant vers l avant et une ossature en bois et toile avec porte a l arriere.
Merci de me faire parvenir qques photos et renseignements