Après le succès de la luxueuse Fiat 512 produite entre 1926 et 1928 à plus de 2.500 exemplaires, Fiat souhaitait monter en gamme pour préparer sereinement l‘avenir. Si Fiat prévoyait initialement de remplacer la 512 équipée d’un six cylindres par une voiture équipée d’un huit cylindres qui aurait du donner naissance à la Fiat 530, l‘entreprise turinoise se ravise au vue des circonstances économiques et décide de se concentrer sur un modèle intermédiaire, qui serait la suite logique de la 512 avec un moteur six cylindres : la Fiat 525.
La Fiat 525 est présentée en 1928, il s’agit d’une voiture de tourisme haut de gamme, dont les dimensions impressionnent : 5 mètres de long, 1,8 mètre de largeur ainsi qu’en hauteur. Quant au moteur, la 525 première du nom s’équipe d’un six cylindres en ligne de 3.739cm3, lequel développe 69Ch, permettant à la voiture d’atteindre la vitesse de 80km/h, une performance honorable en cette fin des années 1920. Malgré tout, ce moteur, accolé d’une boite à quatre rapports, n’est pas réputé pour ses accélérations, mais gagne sur le plan de la souplesse, ce qui évite d’avoir à jouer de la boite. La première série de la Fiat 525 ne vivra que quelques mois, avec seulement 511 exemplaires écoulés, dont un exemplaire commandé par le Vatican pour servir de voiture papale, doté d‘une carrosserie Landaulet.
La seconde série de la Fiat 525 apparaît courant 1929, dans une logique de plaire à une clientèle plus aisée, la voiture s’améliore et se dénomme désormais 525N. Cette version dispose d’un châssis raccourci de 30 centimètres, le moteur est repris sur celui de la première série mais légèrement amélioré par quelques innovations technologiques. Construit jusqu’en 1931, la 525N connaîtra un certain succès puisque ce sont 1.784 exemplaires qui auront été écoulés, dont une bonne proportion de véhicules exportés.
Aux côtés de la 525N, apparaît la 525S, dont le châssis est encore plus court, se situant désormais à 4,55 mètres. Le « S » de cette version ne signifie pas Sport, mais pourrait trouver son origine dans le mot anglais « Short », qui signifie court. La dénomination anglaise n’est pas à exclure sur cette voiture italienne, puisque Fiat semblait destiner en priorité la 525S à l’export, et notamment sur les marchés anglo-saxons avec les Etats-Unis en ligne de mire.
Les Fiat 525N et S deviennent rapidement les porte-drapeaux de la production du constructeur turinois à l’étranger, d’autant plus que les carrossiers italiens s’emparent de ces châssis pour les habiller en de somptueux coupés ou cabriolets.
A côté des 525N et S, Fiat offrait une version sportive de sa berline phare avec la 525SS, laquelle est réalisée sur un châssis raccourci, la longueur de la voiture se réduisant à 4,55 mètres. Mais c’est du côté moteur que les préparations sont le plus importantes, puisque du six cylindres en ligne de la Fiat 525 de base qui développait 69Ch, Fiat arrive à en tirer 89Ch sur cette version, permettant à la voiture d’atteindre 107km/h. Les 20Ch supplémentaires sont atteints grâce à une culasse à haute compression ainsi qu’un carburateur double corps. Ainsi, le moteur de la 525SS est plus fougueux, ce qui va petit à petit inciter Fiat à revenir dans la compétition, avec un premier engagement en 1929 pour la Coupe des Alpes.
En 1930, la 525SS est modifiée, le châssis est désormais surbaissé, le radiateur se situe plus bas, et le système de freinage se fait par un système hydraulique Lockheed, lequel fut intégré à l’ensemble de la gamme 525 à la fin de l’année 1930. Désormais, la voiture frôle avec les 120/125 km/h. Dans le même laps de temps, Fiat propose dans son catalogue la 525SS habillé en spider par le carrossier Viotti, une voiture à la ligne attirante.
Hélas, dès la fin de l’année 1930, les effets de la crise de 1929 commencent à se faire ressentir en Europe, les ventes diminuent, notamment à l’export. Les débouchés de la 525 s’amenuisent, si bien que Fiat tentera de redynamiser les ventes dans le secteurs des voitures de luxe en proposant la 524 dès 1932. Le temps de Fiat 525 est révolu, après 4.400 exemplaires fabriqués.