Dans les années 1960, l’histoire de Ferrari est tumultueuse puisque la firme de Maranello comprend qu’elle ne peut rester indépendante, et la concurrence se fait de plus en plus pressante. C’est dans cette ambiance qu’apparaît la 365GTB/4, l’une des meilleures sportives de son temps, que le public surnomma rapidement « Daytona »…
Cette décennie des années 1960 est difficile pour Ferrari puisque la marque doit ouvrir son capital à un grand groupe pour continuer à vivre de manière sereine, Enzo Ferrari en fin négociateur fait espérer Ford pour finalement préférer Fiat. Cet affront, Henry Ford II le lava aux 24 heures du Mans en lançant la GT40 qui contra l’hégémonie des Ferrari. Sur le plan des voitures sportives, Ford soutient De Tomaso en lui fournissant des moteurs pour tenter de rivaliser les Ferrari. Mais sur ce plan, c’est davantage Lamborghini qui tient tête à Ferrari avec la Miura présentée en 1966.
Mais à la fin de cette décennie, Ferrari commence à relever la tête et se venge de Ford aux 24 heures de Daytona 1967 où les Ferrari P4 y réalisent le triplé. Quelques mois plus tard, lors du salon de Paris 1968, Ferrari présente une nouvelle voiture, la 365 GTB/4 que le public surnomma vite Daytona en raison de ce duel épique. Mais cette dénomination reste un sobriquet puisque Ferrari se refusa a apposer ce nom de manière officielle.
Penchons nous sur cette Ferrari 365 GTB/4, la carrosserie très classique fait l’objet de nombreux débats de journalistes, certains jugent la marque trop frileuse par rapport aux créations de la concurrentes, mais d’autres soulignent le charme de cette Ferrari. Pininfarina s’était attelé à la conception de cette ligne dès 1966 dont l’avant a demandé de nombreuses réflexions avant d’opter pour des optiques sous une vitre de plexiglas, troqué pour des phares rétractables aux Etats-Unis pour des raisons d’homologation, puis repris sur l’ensemble de la production au delà du 500ème exemplaire.
La ligne de la Ferrari 365 GTB/4 est très élancée avec un long capot, elle allie les angles et les courbes alors que la concurrence commençait à présenter des carrosserie d’avant-garde à grand coup d’arrêtes. une ligne très pure qui ne laisse très peu de place aux chromes Pour le reste, la voiture a tout d’une Ferrari avec quatre sorties d’échappement à l’arrière ou encore des jantes alu de 15 pouces.
Au delà du style, l’important sur une Ferrari reste la mécanique, la 365 GTB/4 est fidèle à la volonté d’Enzo en s’équipant d’un V12 de 4,4 litres de cylindrée. Cette mécanique n’a rien de révolutionnaire et reste très classique dans sa conception. Six carburateurs Weber double corps alimentent ce moteur et lui permettent de cracher 352Cv. Si le moteur est placé à l’avant la transmission passe au travers d’une boite manuelle à cinq rapport positionnée à l’arrière de la voiture pour répartir les masses.
Les performances de la Ferrari 365GTB/4 sont ainsi de tout premier ordre avec une vitesse de pointe à 278km/h, d’ailleurs, la Ferrari s’avère bien plus stable que la Miura à haute vitesse. le reste de la fiche technique affiche 5,7 secondes pour passer la barre des 100km/h, ou encore 24 secondes pour parcourir 1.000 mètres départ arrêté.
Épaulée par un engagement en compétition, la Ferrari 365 GTB/4 Daytona connait une excellente carrière commerciale et fut même déclinée en version cabriolet nommée 365 GTS/4 Spider produite à 122 exemplaires. Le coupé fut quant à lui écoulé à 1.284 exemplaires entre 1968 et 1973, un score excellent pour une sportive de cette envergure. Enfin, notons quelques réalisations spécifiques comme un shooting-brake réalisé en 1975.
En compétition, la Ferrari 365 GTB/4 Competizione est préparée dès 1969 pour les 24 heures du Mans, le moteur est poussé dans ses derniers retranchements côté puissance avec 400Cv dès 1972, puis 450 en 1973. Ce modèle ne fut jamais engagé de manière officielle par Ferrari mais fit le bonheur de nombreuses écuries privées pendant de nombreuses années…
Il y a une petite erreur dans le titre: c’est la 365 GTB/4 et non la 265. En effet comme dans bon nombre de modèles Ferrari, il fait référence à la cylindrée unitaire: 365 cm3 par cylindre soit 4380 cm3 en tout, on arrive bien à 4,4 litres.