En 1972, Alfa Romeo s’immisce sur le marché des voitures populaires avec l’Alfasud, une voiture voulue par l’Etat italien pour industrialiser le sud du pays. Mais pour les passionnés de la marque, l’Alfasud est une hérésie avec sa traction avant, un point négatif qu’Alfa Romeo tenta de faire oublier avec des versions sportives, ou encore le coupé Sprint lancé en 1976…
La philosophie d’Alfa Romeo, c’est de proposer des voitures au caractère sportif, un brin exclusive, et surtout, des propulsions. Alors quand l’Alfasud arrive dans les concessions de la marque en 1972, les passionnés sont déboussolés : Alfa se vend au moins offrant avec une voiture à vocation populaire qui lutte contre la simple Fiat 128 ou la Simca 1100. Mais le plus dur à avaler, c’est tout de même cette fichue traction qui n’a rien d’Alfa Romeo…
Pour comprendre l’Alfasud, c’est que le propriétaire d’Alfa Romeo, alors l’Etat Italien au travers de la holding INI, souhaitait industrialiser le sud du pays qui était en retard par rapport au nord. Une usine est construite à proximité de Naples, à Pomigliano d’Arco, et accueille cette voiture développée depuis 1967. Cependant, dans une zone peu industrialisée, la main d’œuvre est peu qualifiée, ce qui se ressent sur la qualité des premiers millésimes. Mais cela n’empêchera pas la voiture de connaitre une très belle carrière…
Mais lâchons désormais l’Alfasud dans sa version berline pour nous concentrer sur le coupé, qui apparaît en 1976 et se nomme « Alfasud Sprint ». Avec cette variante, Alfa Romeo perpétue sa tradition de décliner chaque berline en version coupé, mais la sauce risque de ne pas prendre avec l’Alfasud, d’autant que la mode du coupé est en train de s’essouffler dès le milieu des années 1970 quand le public découvre les petites voitures survitaminées. Mais un coupé réussi permettrait aussi de redorer le blason de l’Alfasud auprès des puristes.
C’est ainsi qu’Alfa Romeo fait appel à Ital Design pour concevoir la carrosserie de l’Alfasud Sprint, qui réalise une ligne proche de l’Alfetta GTV, avec des lignes plus marquées et une calandre verticale. L’Alfasud Sprint s’intègre parfaitement dans la gamme Alfa Romeo, et Ital Design ne fait pas l’impasse sur les marqueurs de la marque : quatre feux ronds et le logo en forme de cœur au centre de la calandre. A cette œuvre, il ne reste plus qu’au constructeur d’insérer les bonnes mécaniques.
Lors de la présentation de la Sprint, Alfa Romeo équipe l’Alfasud du boxer 1.286cm3 de 76Cv, qui permet à la voiture d’afficher une fiche technique alléchante : 165km/h en vitesse maximale, 35 secondes pour le kilomètre départ arrêté. Mais pour les passionnés de la marque, cela ne suffit pas. C’est pourquoi l’Alfasud Sprint se muscle dès 1978 avec deux nouvelles versions : la Sprint 1300, 79Cv; et la Sprint 1500 avec 85Cv. Cette dernière affiche une vitesse de pointe au-delà des 170km/h, de quoi commencer à attirer les regards.
Cette course à la puissance, Alfa Romeo l’alimente avec les versions «Sprint Veloce » proposant une alimentation à deux carburateurs double corps, et ce dès 1980. La 1300 Sprint Veloce propose désormais 86Cv, puis la 1500 Veloce 95Cv puis 105Cv. L’Alfasud Sprint affiche alors des performances à la hauteur de l’Alfetta GTV !
En 1982, l’heure est au plastique, l’Alfasud Sprint troque ses éléments en inox pour de larges boucliers en plastique, la calandre aussi change et devient plus épaisse et en plastique noir. Le plastique apparaît ici et là sur la carrosserie, rendant la ligne plus massive. Aussi, les optiques arrières évoluent pour ne former qu’un seul et large bloc de chaque côté, à l’instar de l’évolution apportée au GTV quelques mois plus tôt. La même année apparaît la première série limitée, la « Trofeo » et ses 400 exemplaires.
Par la même, la gamme évolue, l’Alfetta Sprint se propose en version 1300 (86Cv) et 1500 QV (105Cv). QV signifiait Quadrifoglio Verde et proposait des joncs de couleur verte sur les côtés. Deux autres séries limitées apparaissent pour dynamiser la gamme, la « Balocco » en 1984 puis la « Grand Prix » en 1986. En 1985, que l’Alfa 33 remplace l’Alfasud, la version Sprint perdure et hérite des motorisations de la 33 mais également de divers éléments mécaniques de la 33 comme son système de freinage.
Mais l’Alfasud Sprint est sur la fin de carrière, le modèle a déjà une décennie dans les roues et parait démodée sur le marché automobile, malgré les retouches qui lui ont été apportées. Pour ces derniers mois de commercialisation, Alfa Romeo dote la voiture d’un moteur 1700 en lieu et place du 1500, avec une puissance de 118Cv permettant de s’approcher des 200km/h en vitesse de pointe. Et finalement, le modèle prend sa retraite en 1989 après 116.552 exemplaires vendus, une belle réussite pour un modèle décrié…
Bonjour. J’ai une sprint Veloce qui dort au fond d’un garage car je faisais bcp de kms et vu la consommation (10l en moyenne) j’ai changé pour une « XR3 » mais ne m’en suis jamais séparé. Elle n’a pas roulé depuis plus de 25 ans. Je fais appel aux spécialistes : cela mérite-t-il d’essayer de la refaire sachant qu’évidemment il va falloir repartir quasi de zéro et donc gros frais. Mais si elle n’est pas encore très côté (pas du tout même) je me dis que ma version « P2 » marron, volant bois etc) pourrait devenir un collector et surtout, comme je vais prendre ma retraite à la campagne fin 2021 un beau petit joujou de campagne pour aller au resto ou faire un tour de qlq kms sur les petites routes. J’ai encore en tête le « son » de ce moteur à plat, et c’est ce qui m’a tjrs empéché de m’en séparé. Suis preneur de tout avis avisé de passionné de la marque. Bien cordialement. Patrice L
Ça m’intéresse
J’ai eu une Alfasud et je n’ai pas peur de mettre les mains dans le cambouis
emir.baboo@gmail.com
la sprint veloce une super voiture sa c alfa sont point noir consommationts eleve
superbe voiture dommage que lon en voye plus
Ah, l’Alfa Sprint, version Veloce blanche 1982 105cv dans mon cas, ma 1ère voiture neuve, souvenirs, souvenirs
Voilà une voiture qui ne peut pas s’oublier avec sa fine et bien belle ligne comparée à celle du must plus cher de l’époque (la Golf GTI), ses pare-chocs chromés (avant l’arrivée de l’horrible plastique), ses 4 phares ronds, sa sonorité rauque, ses 4 carbus, sa culasse résistant au manque d’eau,
… et aussi l’impression d’être un peu fragile à haute vitesse en doublant un poids lourd, ses disques accolés à la boite qui se prenaient toute fuite d’huile (livrée avec joint de carter fuyard), ses vérins de capot et coffre qui se faisaient la malle, ses grandes portières qui faisaient souffrir les charnières
… et surtout l’attaque rapide par la rouille hélas, qui a fait que cette belle voiture a eu autant de mal à se conserver, et que j’ai du la revendre malgré sa toujours grande forme mécanique à 110.000 km… quel dommage, pas vraiment faite pour le Nord-Est hexagonal, mais quel plaisir pendant 4 ans !
J’ai possédé une Alfa sud rouge et tt de suite après une Sprint véloce 1,5 l quel plaisir ! des fauteuils avant bien enveloppant etc…le point noir : la consommation.
fallait savoir conduire ces moteurs boxer..faire chauffer avant de tirer dessus..une fois chaude c était des bombe
J’en ai eu 2 , une 1500 premier modèle 105 cv que je n’ai gardé que quelques mois avant d’acheter une 1300 second modèle de 85cv .
Avec le recul , je n’ai jamais retrouvé une voiture que j’ai autant aimé , malgré ses petits défauts ( pneus avants qu’il fallait tourner régulièrement car usure intérieure permanente , fallait laisser chauffer le moteur , poignées de porte intérieure changées 3 fois etc ..) . Je me souviens : neiman à gauche , la voiture qui cahotait à l’arrêt au feux rouges , le rideau qui fermait la malle les compteurs enfoncés dans le tableau de bord , le bruit du 4 à plat etc … Avec des jantes GOTTI rouges , c’était une merveille . Dire que je l’ai lâchée pour une 205 D , quel regret !!!
Je crois que je serais prêt à en racheter une si seulement il en restait encore en très bon état et rouge bien sur …
Alfasud quelle caisse, j’ai possédé une berline moutarde, motricité exemplaire sous la pluie sur la neige une tenue de route phenomenale encore aujourd’hui. Malheureusement fiabilité corrosion et consommation. Quelle époque on n’en fait plus des comme ça. Aujourd’hui je roule en Civic et parfois je regrette le tempéremment de cette italienne
Bonsoir j ai eu 40 ans d alfa romeo vous dites vrai j ai casse l embiellage. Si vous voulez discuter alfa n hesiter pas tel au 0658494476 je les connais par coeur
Bonjour
Je suis en passe de racheter une 1,7 mais à l’essai le mano de pression d’huile reste très bas en fonctionnement. même avec un capteur neuf; quel doit être la pression d’huile normale? D’avance merci!
bonjour je restaure une sprint de 1986 l ai un soucis électrique que je mette code ou phare cela reste en plein phare je pense quelle a été bricolé pouvez vous m en voyer une photo de l arriere du porte fusible que je compare les couleur des fils si il sont a la bonne place
Il y a encore des Sprint qui roulent, comme mon 1.7 QV 😉
Très belle voiture que la Sprint, un peu méconnue entre l’Alfasud Berline et l’Alfetta GTV.
Beaucoup ont subit le sort des Alfa de cette époque, dévorées par la rouille, gros défaut de la production automobile des années 70/80. Dommage qu’on en voit pas plus sur les routes de nos jours?
J’ai eu l’occasion de rouler en Alfasud 1.5 Ti mais jamais dans la Sprint… dommage…
En revoyant la photo de l’exemplaire en vert (8e photo de l’article) je trouve le dessin de la voiture très « calqué » sur un autre dessin d’Ital Design, la VW Scirocco série 1. Habitude très italienne de réutiliser des dessins d’une marque à l’autre comme l’a fait aussi le génial Marcello Gandini (Bertone) pour la Ferrari 308 GT4 en réutilisant de vieux croquis destinés à la Lamborghini Urraco