Depuis 1964, la Porsche 911 première du nom a su faire oublier la mythique 356, alors que Porsche s’apprête à lancer la seconde génération de 911, le constructeur allemand présente la 911 Carrera RS 2.7 qui occupera une place particulière dans le mythe 911…
Au début des années 1970, le programme sportif de Porsche est riche avec un engagement en endurance avec la Porsche 917 (lire aussi : Porsche 917) qui remporte les 24 heures du Daytona et les 24 heures du Mans, Porsche est également présent avec sa 911 dans le championnat des voitures GT mais les BMW 3.0CS et autres Ford Capri arrivent à prendre le dessus sur les 911. Ces courses sont populaires et Porsche ne peut se laisser faire, profitant d’un changement de règlementation en 1972, le constructeur de Stuttgart en profite pour développer une nouvelle version de sa 911 totalement dédiée à cette compétition, qui doit connaitre une déclinaison civile avec au moins 500 exemplaires pour être homologuée.
Pour tenir les délais afin d’être prêt pour le début du championnat, en conciliant avec un budget raisonnable, Porsche part d’une 911 2.4 S pour déboucher sur la 911 Carrera RS 2.7. Au programme, allègement et course à la puissance. Côté moteur, les ingénieurs de Porsche poussent la cylindrée du six cylindres de la 911 2.4 à 2.687cm3, et utilisent de nouveaux alliages issus de l’expérience en compétition pour gagner du poids. Au final, le moteur de la 911 Carrera RS 2.7 développe 210Ch, ce qui en fait la plus puissance des 911 proposée à la clientèle. Côté transmission, la voiture s’équipe d’une boite à cinq rapports dont les deux dernières vitesses sont allongées par rapport à la boite de la 2.4 S. Les performances de la voiture sont ainsi de premier ordre avec une pointe à 240km/h et un 0 à 100km/h effectué en 6,3 secondes.
Ces performances sont dues également au programme d’amaigrissement qu’a subit la 911 pour donner naissance à la Carrera RS 2.7 qui ne pèse plus que 1.075kg. Châssis auxiliaire avant en aluminium, épaisseur des tôles et des vitrages réduites, réservoirs et pare-chocs en plastique, tandis que la banquette arrière, les serrures, l’insonorisant et d’autres petits éléments dans le même genre sont aux abonnés absents. Les fauteuils avant sont remplacés par des sièges baquets Recaro. A l’extérieur, la 911 Carrera RS 2.7 se distingue par son aileron « queue de canard » qui permet d’augmenter l’appui sur le train arrière, les ailes élargies de la 911 2.4 S sont conservées. La voiture reçoit des teintes bicolores avec l’inscription « Carrera » sur les flancs.
Dévoilée lors du salon de Paris, le 5 octobre 1972, la Porsche 911 Carrera RS 2.7 suscite de suite un intérêt important, la production des 500 exemplaires destinés à l’homologation du modèle avait débuté au mois de juillet 1972. Aux côtés de ces 500 exemplaires appelés « Lightweight » ou « Sport », Porsche lance une version « Touring » dont l’habitacle était moins dépouillé, abandonnant au passage les éléments en aluminium et polyester au profit d’éléments classiques de la 911. La 911 Carrera RS 2.7 connait un important succès commercial qui pousse Porsche à continuer à produire cette voiture, pour atteindre une production totale de 1.580 voitures en juillet 1973, date à laquelle Porsche met un terme à ce modèle.
En dépassant les 1.500 unités, la Porsche 911 Carrera RS 2.7 est également homologuée pour pour le Groupe 3, où le règlement permet d’opérer quelques modifications qui permettent de donner naissance à la 911 Carrera RS 2.8 RSR, une voiture quasi imbattable qui remporte six des neufs épreuves du championnat 1973 (lire aussi : 911 Carrera RS 2.8 RSR). Pour en revenir aux versions civiles, la 911 Carrera RS 2.7 s’impose rapidement comme une référence, devenant même une voiture mythique chez Porsche. Inutile de vous dire que les modèles sont très recherchés et atteignent aujourd’hui des sommes folles lors des ventes…
Quand 13 / 14 ans au début des années 80, je connaissais une personne, voisine d’un copain de classe qui avait une Carrera RS, était ce une sport ou une Touring ??? je pense à Touring mais je ne suis pas sur, ce propriétaire l’entretenait lui même, circulait un peu de temps en temps le week end avec. Elle avait un bruit assez particulier pour ne pas la confondre avec un autre véhicule. Et puis un jour vers 1985 il est décédé d’une crise cardiaque, il était veuf, sans enfants vivants … c’est de la lointaine famille qui est venue pour la succession, a cette occasion j’ai découvert qu’il possédait, outre sa R30 V6, une traction, une 203 et une petite sportive que je n’avais jamais vu circuler (Matra, Alpine ???) en plus de la Porsche. Cette dernière, lors du décés a été découverte sur câles, les capots avant et arrières posés sur l’établi.
La famille a donc appelé le mécano / ferrailleur du coin pour tout emporter, ce qui fut très très rapide … Les 203 et 403 ont vite disparues, la Porsche et l’autre véhicules sont restées dans l’atelier. 10 ans plus tard la Porsche était dans les herbes de la cour arrière … elle a « disparu » vers 2000.
je me suis toujours demandé si cette superbe voiture a connue une nouvelle vie, ou si elle a était fondue avec d’autres métaux …