Guilick : l’histoire de la marque

          L’histoire de l’automobile est certes marquée par les grands constructeurs, il ne faut pas oublier les artisans constructeurs qui ont souvent répondu à une demande locale. A Maubeuge, le constructeur Guilick et Cie a ainsi produit quelques automobiles au cours des années 1920.

           Henri Walther Guilick, ingénieur de formation né le 06 mars 1878 à Châtelet en Belgique, s’est installé dans la région de Maubeuge au cours des années 1910 et y fonda sa famille. Au lendemain de la première guerre mondiale qui a ravagé la région, Henri Guilick décide de se lancer dans la production automobile et fonde sa propre marque qu’il installe à Maubeuge, 32 route de Valenciennes.

              Très peu d’informations nous sont parvenus sur ce constructeurs, si ce n’est qu’il développa une gamme de châssis (7, 9, 11 et 14 Hp) employant différents moteurs (CIME, Ruby, Fiver, Aster…), ce qui laisse présager que Guilick était, comme tant d’autres à cette époque, un constructeur d’assemblage, c’est à dire qui achetait des éléments de différents équipementiers pour assembler une automobile, limitant ainsi la production de pièces.

                La marque connait un petit succès dans le nord de la France ainsi qu’en Belgique, elle participa notamment au salon belge de l’automobile 1924. La qualité de ses assemblages fut sans doute remarqué car Guilick obtient une partie de la production, sous licence, des cyclecars Hinstin. La marque Guilick disparait des écrans radars entre l’année 1928 et 1929.

6 réflexions sur « Guilick : l’histoire de la marque »

  1. Bonjour,
    Je suis à la recherche d’un propriétaire d’une GUILICK, pour l’exposer les 11 et 12 juin 2022 à Maubeuge au Salon de l’automobile ancienne, nous déposons une plaque commémorative à l’emplacement de l’Atelier « GUILICK ». Impasse du même nom,
    merci pour tous renseignements, documents sur cette marque.

    Gilles BORDERIEUX
    0609014151

  2. Toutes mes excuses, j’ai écrit par erreur « Charles Guilick » mais il faut vraiment lire « Henri Walther Guilick »…

  3. En 1908, Charles Guilick, belge d’origine caroloré-gienne, avait installé à Maubeuge (F) un petit atelier dans lequel il usinait des engrenages de pont arrière et de boîte de vitesses. En 1922, il rachète à la Société des Usines de Paquis (SUP) les ateliers d’Asnières, entreprise spécialisée dans la construction de châssis qui étaient vendu à tout constructeur qui le désirait.
    Charles Guilick se lance alors lui-même dans la cons-truction automobile. Ses voitures 7, 9, 11 et 12 CV sont classiques, bon marché et propulsées par des moteurs Altos, CIME et Ruby.
    Il souhaite maintenant étendre son marché vers la Belgique toute proche et, en 1926, pour éviter les droits de douanes qui pénalisent l’importation de voitures complètes, il crée un atelier de montage à Sivry et se présente désormais comme constructeur belge. En fait, il semble bien qu’aucune Guilick n’ait vraiment été assemblée en Belgique et que les voitures construites à Maubeuge passaient la frontière belge de nuit avec la complicité d’un douanier.
    Le système marche bien et Charles Guilick décide d’en faire profiter ses amis. Ce sera d’abord, Paul Génestin de Fourmies (F) qui fabrique des voitures depuis 1922 et vient de remporter les trois premières places dans la classe Tourisme 1100 cm³ du premier Grand Prix des Frontières à Chimay. Profitant de cette publicité gratuite, les voitures Génestin « assemblées à Sivry » deviennent maintenant des voitures Belges. Soyons juste, il y avait quand même un petit peu de travail en Belgique, il fallait fixer sur le radiateur un petit écusson triangulaire « CG Automobiles Guilick ». Malheureusement, cela ne sauvera pas l’entreprise française qui, après avoir fabriqué une centaine de voitures seulement, devra définitivement fermer ses portes en 1929.
    D’autres véhicules ont aussi porté le nom de Guilick. A l’occasion des transactions avec la Société des Usines du Paquis, Charles Guilick avait fait la connaissance de Jacques Hinstin. Cet ancien associé d’André Citroën quand il créa son usine d’engrenages en 1912, avait aussi collaboré avec Adolphe Kégresse dans la fabrication des chenilles qui seront utilisées sur les autochenilles des différentes croisières Citroën ainsi que sur les autochenilles FN de 1934. Puis, en collaboration avec la SUP, il fit construire à Asnières des cyclecars qu’il vendait en France sous son propre nom – avec pas mal du succès puisqu’on parle de 700 exemplaires produits. Ces engins seront également vendus en Belgique sous le nom Guilick.

    1. Bonjour,
      Merci de votre commentaire.
      Pourriez-vous m’indiquer quelles sont vos sources ? Je vous remercie d’avance pour votre retour.
      Bien cordialement
      Alex »

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