Ces voitures qui ont 30 ans en 2023

           Le cap des 30 ans est un préalable qui permet administrativement de faire passer une voiture dans la catégorie des « voitures de collection ». Ce qui était encore symbolique il y a quelques années, voire même limitatif à l’époque,  le statut de voiture de collection pourrait permettre demain de passer à travers les Zones à Faible Emission. Regardons les modèles qui vont commencer à avoir trente ans en 2023, classées par ordre alphabétique…

Citroën Xantia
Commercialisée à partir de mars 1993, la Xantia prend la relève de la BX qui fut un important succès pour la marque au double chevron. Aussi, le marché de la berline familiale est à son apogée et il faut aller tenir la dragée haute aux Peugeot 405, Opel Vectra et autres Fiat Croma… Le style extérieur de la Xantia est en rupture avec la BX, ses lignes sont fluides, le capot plongeant et les fins optiques sont dans l’air du temps. Elle joue aussi la berline trois volumes tout en adoptant le hayon. Rapidement, la Xantia devient un succès, pas au niveau de la BX certes, mais elle permet à Citroën de tirer son épingle du jeu…

Bilan : Une voiture de grand-père, la Xantia ? Je ne pourrais pas le contredire à titre personnel, et malgré un titre de « plus belle voiture de l’année 1993 », la Xantia aura une image qui lui colla à la peau. Bon, la voiture sait aussi cacher son jeu, notamment sur les versions haut de gamme avec la suspension Hydractive. Et que dire des versions Activa et V6 qui apparaitront au cours de sa carrière… 

Ford Mondeo
 Dévoilée en décembre 1992 et commercialisée à partir de mars 1993, la Modeo est une voiture importante pour Ford Europe. Le constructeur est à la croisée des chemins en Europe, il souffre d’une image de « voiture de comptables ». Après l’Escort V lancée en 1990 et vivement critiquée notamment pour reprendre la totalité des moteurs de la version précédente, la Mondeo devait tordre le cou à cette idée. Aussi, elle prenait la suite de la Sierra qui, malgré un design novateur à son lancement, n’a pas réussit à faire aussi bien que la Cortina. Pour la Mondeo, Ford était parti d’une page banche et partageait les frais de développement avec sa maison-mère pour en décliner une version nord-américaine. 

Bilan : la Mondeo première du nom n’a pas laissé un souvenir impérissable, malgré son titre de voiture de l’année 1994. Il faut dire qu’elle est née avec de nombreux défauts, notamment un châssis en retard sur la concurrence et un intérieur qui vieillissait mal à cause des matériaux de piètre qualité. Preuve en est, un important restylage s’imposa dès 1996 et relança les ventes. Bref, on passe… 

Lancia Delta II
Remplacer une voiture qui marque son époque est une mission difficile. Mais quand vous changez en plus l’orientation du constructeur, cela devient mission quasi impossible. La Delta deuxième du nom a cette lourde tâche, accompagner la montée en gamme de Lancia et tourner le dos au sport, alors que la Delta première du nom continuait d’écrire son palmarès sportif. Telle était la décision du groupe Fiat, d’ailleurs, la Delta II récupère la base de la Fiat Tipo et ses moteurs. Le public n’adhère pas, et jusqu’en 2000, c’est à peine 140.000 exemplaires vendus. Trop peu pour envisager une descendance directe… 

Bilan : Ce sera difficile pour la Delta seconde du nom de se faire une place (dans l’immédiat) dans le monde de la collection. L’espèce est d’ailleurs en voie de disparition, et pour être tout à fait franc, voilà des années que je n’ai pas croisé un exemplaire en parfait état. Il y aura bien la version HF pour attirer un minimum de convoitise en raison de sa vocation sportive, notamment sur les derniers millésimes ! 

Opel Corsa B 
Si Opel avait tardé à s’insérer sur le marché de la petite voiture avec la Corsa, cette dernière fut une grande réussite pour la filiale européenne de General Motors. En 1993, la Corsa B prend la relève et s’affiche avec des lignes très douces, toutes en rondeurs, en totale opposition avec celle qu’elle remplace. Le design de la Corsa B est emblématique du « Bio-design », il est l’œuvre du japonais Hideo Kodama et permet à la petite Opel de se démarquer dans un segment bien occupé… Opel réussit également à proposer une large gamme de moteur qui fera mouche…

Bilan : Je trouve que les lignes de la Corsa B sont celles qui ont le mieux vieillies des voitures de l’année 1993, difficile de lui donner trente ans. Les faits sont pourtant là, et la Corsa de mener une vie sans histoire. Pour la passion, on peut essayer de chercher une Corsa GSi 16V, mais encore faudra-t-il en trouver une. 

Peugeot 306
Si la 205 est un sacré numéro pour Peugeot, que dire de la 306 ? La compacte sochalienne est commercialisée à partir de février 1993 et fut un important succès, pour ne pas dire la meilleure vente annuelle de Peugeot jusqu’à la 206. La voiture est bien née, offrant une gamme complète au fils des ans (Cinq portes, trois portes, cabriolet…), un comportement routier qui fait référence et des mécaniques réputées pour leur fiabilité. Sa carrière s’arrêta en 2002 après un peu plus de 2,8 millions d’unités écoulées… 

Bilan : La 306, un futur collector ? Les versions sportives le sont déjà, rarifiées par les affres du tunning qui avait cours aux débuts des années 2000. Le plus dur reste d’en trouver une, la fiabilité ayant parfois joué contre elle avec le report des opérations d’entretien, un modèle souvent passé entre les mains de jeunes conducteurs, et ayant subit les primes à la casse quand la 306 sortait du marché de l’occasion… 

Renault Twingo 
Si elle fut dévoilée au grand public en octobre 1992, la commercialisation de la Twingo débute fin mars/début avril 1993. C’est donc en 2023 que les premières Twingo fêteront leur trentième bougie. Que dire, cette voiture monocorps renouvelle le segment de la petite voiture, sorte de Mini version moderne. Avec ses couleurs vives, son habitabilité, son petit prix, la Twingo visait à son lancement une clientèle jeune qu’elle ne rencontra finalement pas, mais fut une réussite commerciale avec une production s’étalant jusqu’en 2007 avec 2,7 millions d’unités produites…

Bilan : A coup sûr, la Twingo est un collector en devenir. La Twingo a marqué une génération de français, et sur le marché de la seconde main, elle fait souvent office de première voiture. Sa commercialisation longue de 17 ans (en Europe) en fait une voiture encore commune sur nos routes, mais à y regarder de plus près, les modèles les plus anciens commencent à se faire rares…

Seat Ibiza MkII
Seat à l’heure allemande. Sept ans après être passé dans le groupe Volkswagen, Seat dévoile la seconde génération de l’Ibiza en 1993. Celle-ci est construite sur une plateforme Volkswagen Polo, habillée par le styliste Giugiaro. Bénéficiant également des moteurs Volkswagen l’Ibiza peut proposer d’entrée une gamme diversifiée… Comme toujours, remplacer un succès est une tâche ingrate et difficile. Pourtant, l’Ibiza deuxième du nom ne s’en sort pas si mal, sa commercialisation jusqu’en 2002 permet à la marque espagnole de s’implanter durablement en Europe. 

Bilan : Si l’Ibiza II fut un succès, le modèle a aujourd’hui quasiment disparu de notre paysage automobile. Pas sûr que l’intérêt en collection soit pour demain… 

Toyota Supra MK.IV 
1993 voit apparaitre la quatrième génération de Toyota Supra, le coupé sportif japonais renoue avec les lignes en rondeurs tranchant avec les deux précédents opus et abandonne les phares rétractables. La Supra fait toujours tourner les têtes mais ces changements refroidissent les amateurs du modèle. Pourtant, la Supra est une véritable sportive, son moteur propose en Europe 330Ch, une puissance très généreuse en son temps. Quant au bloc moteur, il supporte très bien les modifications, les préparations au-delà des 1.000Ch sur le modèle sont légion. La fiche technique de la Supra Mk.IV était belle, son prix aussi, ce qui causa son échec en Europe et un arrêt précipité en 1996, le modèle continua sa carrière jusqu’en 2002 au Japon. 

Bilan : Malgré son échec en Europe, la Supra Mk.IV est une voiture emblématique d’une génération, peut être pour avoir été sous les projecteurs de films rapides et furieux, sans doute pour avoir été mis en avant dans un célèbre jeu vidéo automobile (comme toute la production nippone). C’est surtout sa fiabilité et la capacité de son moteur d’encaisser les préparations les plus lourdes qui feront de la Supra Mk.IV celle qu’elle est devenue. Modèles rares en Europe, souvent modifiés et très recherchés, les Supra de cette génération s’offrent déjà à des prix élevés. 

Votre serviteur ! 
Cette année, je fêterai aussi mes trente ans,  voilà un cap à passer dans quelques semaines. Quelques lignes personnelles, puisque ce listing comprend beaucoup de voitures que j’ai connu à titre personnel. Il y a l’Opel Corsa B, première voiture de mon épouse que je lui ai longtemps connue. Deux d’entre elles étaient les voitures de mes grand-parents, la Citroën Xantia, voiture de mon grand-père en ligne maternelle, achetée pour remplacer une BX Leader. Il s’agissait d’une 1.9 D avec sa folle puissance de 71ch, elle était assez molle mais suffisante pour aller chercher le pain et faire les courses à la ville. Petit rouleur, cette Xantia est restée longtemps dans son garage, jusqu’en 2015 en fait, le seul tort de mon grand-père ayant été de stationner sa Xantia sur un parcours de manifestation non déclarée, pendant laquelle elle fut utilisée comme podium improvisé. Les dégâts de carrosserie étaient tels que l’expert l’a déclaré économiquement irréparable, malgré un état irréprochable… Mon autre grand-père a eu une Peugeot 306, ancien mécanicien de métier, il n’a eu aucun mal à la monter au-delà des 650.000km en la conservant des années, en fait, quasiment la seule voiture que je lui ai connu. La 306 a rendu l’âme quand la santé de mon grand-père déclinait, et sans la force de la réparer, il passa à la Renault Laguna qui lui vaudra bien des déboires… Je pourrai aussi évoquer la Twingo.de mon parrain, de teinte bleu Cyan dont il était fier et dont j’adorais, gamin, la planche de bord avec son bouton de warning, sans oublier le son du moteur identique à la Clio I des parents… Bref, me voilà à l’heure des souvenirs, de la nostalgie pour des voitures que j’ai connu petit… 

7 réflexions sur « Ces voitures qui ont 30 ans en 2023 »

  1. Et bien on va souhaiter un très bon anniversaire à notre serviteur, qui nous a proposé un article très intéressant et bien rédigé, comme d’hab…

    En 1993 j’avais 11 ans, j’ai commencé à m’intéresser à l’automobile très tôt vers l’âge de 2 ans mais c’est pour le millésime 93 que j’ai commencé à lire régulièrement des magazines d’autos.
    Mes parents étaient détachés de France. Après avoir passé 6 ans en Tunisie, on est parti au Maroc en 1992.
    J’en profiterai donc pour essayer de commenter la photographie du marché automobile de ces 2 pays en 93, après avoir confronté votre article au reste du marché français (liste non exhaustive).
    Notons juste que c’est Renault qui dominait le marché de ces 3 pays, ce qui en fait pour moi un grand point de repère.

    Donc, si on se base sur la gamme Renault en 93, on a :

    Une place laissée vacante quelques mois dans la catégorie des mini citadines après la retraite bien méritée de la 4L, voiture qu’il n’est plus trop nécessaire de présenter (catégorie mini en raison de son prix, autour de 45 000 F en 92), on peut considérer que c’est la Twingo qui l’a remplacé commercialement (55 000 F en 93). Véhicule avant-gardiste, frais de développement limités (1 seul moteur 1.2) confronté à une concurrence beaucoup plus classique :

    – Peugeot 106. Plus ancienne (91) mais disponible en 3p ou 5p et diesel
    -Citroën AX. idem à la 106, en plus ancienne (86, restylage léger en 91)
    -Fiat Cinquecento. Rivale moderne (91) mais déjà dépassée. 45 000 F. Rien à voir avec le succès de la 500 en 2007.
    -Fiat Panda. Déjà à l’époque la moins chère du marché (39 000 F), la plus ancienne aussi (80) à la longévité remarquable (jusqu’en 2003)
    -Seat Marbella (86). Conçue sous l’ère Fiat, caractéristiques similaires.
    -Rover 100 (90). Il s’agissait en fait d’un gros restylage de l’Austin Metro, de conception nettement plus ancienne. Les résultats du crash test étaient très défavorables.
    -Rover Mini. Le mythe s’est sérieusement imposé en 93 avec le retour de la Cooper 1.3i. Longévité exceptionnelle (1959-2000). Tarif élitiste en fin de carrière (91 000 F en 94)
    -Nissan Micra. Nouveauté 93, design très réussi, 3p ou 5p
    -ect …

    Parmi les petites citadines, la Clio lancée en 90 s’est rapidement imposée comme une référence. En tête des ventes dans sa catégorie, comme sur le marché français et très bien vendue dans le reste de l’Europe. Dans sa force de l’âge en 93 malgré un petit lifting l’année suivante. Gamme de moteur complète mais privée de turbo diesel. De 55 000 à 130 000 F. Sa concurrence :

    -Peugeot 205 (83, restylée en 90). Voiture qu’on ne présente plus. Très grand succès, belle longévité (jusqu’en 98). 93 est la dernière année où la gamme 205 est complète (Turbo D, GTI, cabrio,…). Elle supportait encore tout à fait la comparaison avec des modèles plus récents.
    -VW Polo II (82 restylée en 90). En fin carrière, plutôt désuette, toujours pas de 5p, diesel d’un autre temps (1.3 48ch)
    -Opel Corsa B. Rivale sérieuse pour la Clio, gamme complète, turbo diesel. Tellement bien dessinée qu’il n’y a jamais eu de restylage.
    -Ford Fiesta II. Voiture ambitieuse (89), concurrente redoutable en 93. Gamme complète.
    -Fiat Uno. très grand succès depuis son lancement en 83, remanié en 89, gamme encore complète en 93 mais ventes en perte de vitesse. Remplacée par la Punto en 94
    -Lancia Y10. Sorte de Fiat Uno « premium » à la carrosserie spécifique lancée en 85 remaniée en 92. Tarifs en conséquences plus élevée, pas de 5p ni de diesel.
    -Seat Ibiza. Versions GT disponibles en TDi 90 ch ou 110 ch dès 94. La plus grande de la catégorie. De loin la plus puissante en diesel
    -Skoda Favorit (88). Dernière Skoda avant l’ère VW. voiture axée sur un tarif favorable (48 000 F), sans fantaisies.
    -Toyota Starlet (90). Voiture d’une grande discrétion sur le marché français, sans grandes prétentions car encore peu connue du grand public.

    Du coté des compacts, la R19 représentait le 2e pilier de Renault. Lancée en 88 et remise au gout du jour en 92, elle s’est maintenue à la 2e meilleure vente après la clio en 93. 3p, 4p, 5p et cabriolet composent la gamme vendue entre 70 000 F et 150 000 F.

    La suite de l’état du marché en 93 très prochainement …

    1. On continue ? Alors on y va …

      J’ai oublié de citer parmi la catégorie des mini l’originale Mazda 121 (90-98), berline 4p et découvrable. Assez méconnue.

      Il y avait aussi la Suzuki Swift (88), encore bien méconnue, mais qui par sa taille (3.75m) s’attaquait plutôt aux Clio et autres 205 …

      Et n’oublions pas de préciser qu’en 93, pour la R19, qu’elle disposait avec le 1.9 95ch de l’un des diesels les plus puissants dans la catégorie, et même de la gamme Renault. Ses concurrentes :

      -Peugeot 306. Nouveauté 93, elle remplaçait une 309 (85) initialement conçue chez Talbot et partageant de nombreuses pièces avec la 205 comme les phares, ou même les portières. Grands progrès donc pour la ligne de la 306, 3 ou 5p au lancement et succès très rapide.
      -Citroën ZX. Lancée en 91, ventes encore honorable jusqu’à l’arrivée de la 306, même si ce n’était pas la même clientèle qui était ciblée. 3 ou 5p, lifting et break en 94
      -VW Golf III (91). Déjà à l’époque en 93, la surdouée de la catégorie. Avec 3p, 5p, 4p Vento, nouveau cabrio et break Variant l’année suivante, multitude d’usage possible pour un maximum de clients ciblés. Rapport qualité/prix pas le plus favorable, mais intéressant. A partir de 1.4 60ch. Apparition récente du moteur VR6 chez VW, lancé sur la Golf, inédit et unique dans la catégorie. Arrivée bienvenue du 1.9 TDi 90ch (le 1.9 TD 75ch de la GTD commençait à être un peu juste).
      -Ford Escort (90). 5e génération d’Escort, ayant été relifté fin 92. Voiture classique, large palette de carrosserie, l’un des breaks les plus vendus cette année là.
      -Opel Astra (91). Ferme volonté d’en découdre avec la Golf, s’est d’ailleurs emparée du titre de la voiture la plus vendue en Suisse en 93, juste devant cette dernière. Bon confort, au détriment du comportement routier. Rapport équipement/prix très favorable.
      -BMW série 3 Compact (93). Manquait de personnalité face à la série 3, prix élevés, moteur diesel quelconque quoi que 4CV seulement, valeur ajoutée très limitée.
      -Fiat Tipo (88). Elle était bien là en 93, et s’apprêtait à recevoir un lifting. Mais à cette époque il s’agissait d’une compact très ambitieuse, très moderne et généreusement équipée, qui voulait s’affirmer comme référence technologique. Une version 3p a également vu le jour cette année là, mais sa diffusion a été très limitée.
      -Alfa 33 (83). 3e restylage en 89 pour une voiture qui reprenait bon nombre d’éléments à la génération précédente. En fin de carrière. Curieux turbo diesel 1.8 3 cylindres (72ch)
      -Lancia Delta II. Nouveauté 93. Rien à ajouter, tout a été dit par Alex.
      -Rover 200 (89). Restylée en 93, elle se vendait bien au Royaume-Uni. Quasiment identique à la Honda Concerto.
      -Lada Samara (85) Après le Niva, belle performance commerciale pour la Samara. Prix ultra serré (autour de 55 000 F), prestations pas si basiques, bien qu’en fin de carrière en Europe de l’ouest.
      -Toyota Corolla (93). Nouvellement rénovée, déjà d’envergure mondiale, mais succès limité en France. Toujours pas de turbo sur le diesel, et il faudra attendre encore longtemps (7 ans).
      -Nissan Sunny (90). A peu près la même situation que la Corolla, mais moins répandue, pas de diesel attractif.
      -Honda Civic (92). Pas encore l’envergure d’aujourd’hui, mais compact au design très agréable. 3 ou 4p assez différentes. Diesel pas à l’ordre du jour.
      -Mazda 323 (89). Design classique pour les 3 et 4p, mais audacieux pour la 5p qui s’apparente à un coupé avec ses phares escamotables. Diesel faisant acte de présence (1.7D 57ch).
      -Hyundai Pony (93). lancée en 89 à l’étranger, nouveau marché français à conquérir. Succès d’estime. Rien à voir avec aujourd’hui.
      -Kia Sephia (93). Autre nouveauté sud coréenne, avec des objectifs semblables à la Pony. La voiture est en revanche de conception plus récente (92).
      -ect …

      La suite avec les familiales, très vite …

      1. Avant de passer en revue les familiales, on peut revenir sur la sous catégorie des petites familiales (tricorps ou break), entre les citadines et les compactes. Mais entre le départ de la Corsa A 2p et 4p (83-93) et l’arrivée de la Seat Cordoba fin 93, l’offre a été réduite à néant une bonne partie de l’année. Il faut dire que le marché français n’était pas friand de ce type de voitures. Seule la Cordoba Vario (break) a connu un succès relatif un peu plus tard, avant la métamorphose de la catégorie avec l’arrivée de la 206 SW en 2002.

        Et entre les compactes et les familiales, n’oublions pas les familiales compactes. La R19 4p débaptisée Chamade lors du restylage suscitait encore quelques espoirs sur le marché français, elle était même proposée en Sport 16S. La R19 4p a finalement su trouver son public, en grande partie à l’étranger. La concurrence était assez fournie, moins en break, pourtant la demande était assez forte :
        -VW Vento (92). Gamme complète, allant jusqu’au 2.8 VR6 tout de même.
        -Opel Astra (91). Très discrète en 4p, mais break faisant office de référence (rapport prix/prestations très favorable).
        -Ford Escort (90). Orion rebaptisée Escort en 93. Pas si rare que ça à l’époque en 4p, version break très intéressante.
        -Fiat Tempra (88). Restylée en 93, elle ne s’est pas si mal vendue en cherchant à se positionner sur le segment supérieur, tout comme la SW (break)
        -Lancia Dedra (89). Retouchée en 93, continuité par le haut de la Tempra.
        – Alfa 33 SW (84). Fin de carrière pour ce break très discret redessiné en 90.
        -Seat Toledo (91). Berline tricorps qui se distingue par la présence d’un hayon, mécaniques VW, intérêt grandissant. Modèle leader dans la catégorie.
        -Rover 400 (90). Version de la Rover 200 en 4p, rejointe par un break lors du lifting en 93.
        -Volvo 440/460 (88). Restylage en 93 pour ce duo 5p/4p très proches en taille.
        -Toyota Corolla Escape (90). Original break présenté en 4 roues motrices. En revanche, pas de diesel.
        -Nissan Sunny break (91). Alternative intéressante aux breaks plus grands mais motorisation diesel peu fréquentable.
        -Honda Concerto (88). Mêmes caractéristiques que la rover 400.
        -Hyundai Pony (93). Nouvelle venue sur le marché.
        -Kia Sephia (92). Dans la même optique que sa consœur.
        -Lada Samara 4p. La moins chère dans cette catégorie, mais pas la moins intéressante.

        A bientôt !

        1. Hello,

          Pour finir parmi les familiales compactes, il ne faut pas oublier la Subaru Impreza, plutôt antipyique qui s’est fait connaitre en Rallye. Et puis,… la Citroën BX, que je placerais dans cette catégorie en 93.

          Pas encore de véritables compactes premium cette année là, les Golf/Vento VR6 sont encore sans concurrentes et la BMW série 3 Compact encore en préparation allait tenter de recréer la catégorie compactes coupé.

          Du côté des familiales, la catégorie est très prisée durant cette période, d’ailleurs les 3 voitures françaises étaient dans le top 10 des ventes. La grande présence de voitures tricorps n’impacte pas leur vente même si la présence d’un hayon reste un atout. Les 2 carrosseries, 3 avec les breaks se rejoignent donc dans la même catégorie.

          La R21 (86) est un grand classique, encore plus populaire avec l’arrivée de la 5p dès le restylage de 89, en pleine force de l’âge malgré une retraite proche. La Nevada trouvait sa clientèle, malgré la menace de l’Espace. La concurrence était particulièrement fournie ;
          -Peugeot 405 (89). La grande rivale. Familiale un peu plus courte et break particulièrement élégant. Il fallait compter 100 000 F pour le 1er prix.
          -Peugeot 409 (90). Version 5p de la 405 imaginée par l’Auto-journal au début des années 90 pour contrer la R21 5p. Projet non retenu.
          -Citroën Xantia (93). La mal aimée, mais des années plus tard. Elle était bien dans le top 10 des ventes en 94 et se présentait comme une voiture tout a fait fréquentable et au design réussi, sans oublier le confort royal.
          -Opel Vectra (89) 4 ou 5p, mais pas de break. L’une des plus courtes de la catégorie. Dernière année pour le 1.7D 57ch, qui n’a plus manqué à personne. Restylage à l’occasion du millésime 93, et là… je vais essayer de rester objectif, celle que j’ai eu entre 2002 et 2008 était une 2.0i GLS de 93 en 5p. Pour 116 900 F, l’équipement de ce milieu de gamme était déjà très intéressant (phares anti brouillard, vitres av électriques à impulsion, toit ouvrant électrique, 4 appuis tête, super radio, siège réglable en hauteur, jantes alu 15 pouces,…). La prétention de vouloir venir taquiner les Audi 80, Mercedes 190 ou encore BMW série 3 était bien présente, sans pour antan venir les inquiéter au final. Si j’ai pu apprécier le bon confort général et la souplesse et la puissance du 2.0i 115ch, sobre (8.5 l), il fallait en revanche composer avec une boite lente et aux 5 rapports très longs (7CV) qu’on ne pouvait apprécier que sur autoroute, de préférence allemande… Au dynamisme de sa présentation, il fallait se contenter de ce bon confort général, sans s’attendre à la moindre sportivité du comportement routier, malgré ce moteur de GTI. Habitabilité convenable et coffre immense (j’arrivais à y mettre mon VTT en démontant les roues). Dimensions plus petites (4.35m sur 1.70m) que la moyenne, aussi pratique pour le stationnement en ville que pour la circulation sur les routes étroites de la Cote d’azur. Fiabilité hélas dans la mauvaise moyenne et entretient très onéreux. Durée de vie des amortisseurs de 60 000 km seulement. Personnellement, voiture attachante mais qui m’a dégouté des boites manuelles. Voilà, j’ai essayé d’être bref.
          -VW Passat (88). En dépit du gros lifting de 93, la Passat de cette époque n’a pas eu le succès qu’elle a eu après. La sortie des TDi 90 et 110 était imminente. 5p absente à partir de cette génération, mais VR6 déjà proposé.
          -Ford Mondeo (93). Très réussie en 5p, mais ligne sacrifiée sur les 4p. Remplaçante de la Sierra disponible en une multitude de carrosseries (dont des 3 portes et même des pick-up pour l’Amérique du sud).
          -Rover 600 (93). Remplaçante de la Montego, berline à la présentation très flatteuse. Plus de break.
          -Toyota Carina E (92). Voiture élégante, plusieurs carrosseries mais pas plus de 75 ch en diesel sans turbo.
          -Nissan Primera (90). Voiture aux fortes ambitions européennes, mais là encore, toujours pas de diesel à la hauteur.
          -Honda Accord (93). Génération en cours de renouvellement cette année là. Voiture très plaisante mais privée de diesel.
          -Hyundai Sonata (93). Nouvelle venue sur le marché, dimensions généreuses, mais pas de diesel.

          La suite très vite.

          1. Il ne faut pas oublier non plus :
            -Mazda 626 (91). Caractéristiques similaires aux autres japonaises, sans dépasser 75 ch en diesel.
            -Subaru Legacy (93). Nouvelle génération pour cette berline bien peu connue mais appréciée en montagne pour ses 4 roues motrices.

            Toujours parmi les familiales, une sous catégorie par le haut se détachait déjà cette année ; les familiales premium. On y trouvait notamment :
            -Audi 80 (91) Dernières évolutions de la 80 en attendant l’A4 l’année suivante. Le côté premium d’Audi n’est pas encore très prononcé, en dépit de tarifs plus élevés qu’une Passat. Version « S » en préparation, notamment une certaine RS2 break… Versions diesel encore un peu juste (75 ou 90ch).
            -BMW série 3 (90). Berline magnifique qui aura marqué toute la décennie. Initialement clairement sportive, son embourgeoisement s’était déjà imposé cette année, tout en gardant son caractère initial avec 143 ch sur la 325 TDS, sans parler de la M3. Le record de l’époque pour la diesel. Break encore basé sur l’ancienne génération.
            -Mercedes Classe C (93). Nouveau modèle, nouvelle nomenclature inaugurée à cette occasion, toujours en vigueur. Spécialité de Mercedes, le confort et la sensation de qualité sont bien présents. Mais en 93, Mercedes vient concurrencer frontalement la M3, avec la C36 et son partenaire dévergondé qu’est AMG.
            -Alfa 155 (92). Berline à caractère sportif, selon la nouvelle orientation d’Alfa Romeo. Se cherchant encore à cette époque, elles étaient rares sur les routes.
            -Saab 900 (78). Restylée en 87 et en fin de carrière en 93. Ligne très atypique qui la fait jouer dans la catégorie premium.
            -Volvo 850 (92). Marque le renouveau stylistique de la marque avec des lignes plus douces. Par contre pas encore de diesel en 93.
            -Mazda Xedos 6 (91). Tentative de Mazda de pénétrer ce marché en Europe, sans grand succès malgré un style agréable.

            A la prochaine !

  2. Les voitures de notre enfance nous marque!
    Moi c’est un matin de mes 6 ou 7 ans mon grand père me demandent si j’avais vu la nouvelle auto de mes parents arrivé la veille au soir.
    Je suis sorti la voir…. Haute calandre petit que j’étais… un Jeep Cherokee blanc 3 portes… Magnifiques. C’est encore ma madeleine à moi.

    Excellent article. Comme d’habitude!

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