Depuis l’arrêt de la Méhari en 1987, plus aucun constructeur ne proposait un véhicule aussi polyvalent, alliant plaisir et travail. Pourtant, il semblait y avoir une place à prendre sur le marché, plusieurs indépendants se lancent sur ce créneau avec plus ou moins de succès dans les années 1990. En 2000, une nouvelle tentative est signée par un constructeur méconnu, De Fremond avec sa Fargo…
Quand la Citroën Méhari s’arrête en 1987, elle laisse un vide sur le marché automobile dans lequel les artisans constructeurs vont se lancer, le premier d’entre eux est Teilhol avec sa Tangara qui a connu un succès d’estime, puis avec sa Théva qui fut un échec. La Mega suit dans les années 1990, la voiture est commercialisée jusqu’en 1998, environs 1.000 unités voient le jour. Mais aucune autre voiture en prendra le flambeau…
Il faut attendre le mois de mars 2000 pour voir apparaître une nouvelle venu sur ce segment, la Fargo qui est l’oeuvre d’un tout nouveau constructeur, la Société Automobile de Frémond, du nom de son créateur, Arnaud de Frémond, qui s’associe avec François Quirin et Patrick Mailler, deux anciens de la société des automobiles Grandin qui produisait la Dallas, une société disparue en 1998.
Dans la répartition des charges, François Quirin s’occupe de design de la voiture, il s’inspire de la Jeep Willis pour la face avant avec sa calandre à barre verticale et ses deux optiques circulaires. pour le reste, la voiture tient davantage de la Citroën Méhari avec une carrosserie en polyester et un habitacle cernée par une bâche. Petite originalité, la voiture s’équipe d’un toit en dur réalisé en fibre de verre composé de deux parties rétractables.
Comme son aînée, la De Fremond Fargo devait être une voiture à la fois simple, robuste et capable de crapahuter hors des sentiers battus. La voiture est ainsi construite autours d’un châssis galvanisé qui ne craint pas la rouille, quant au moteur, un partenariat est trouvé avec Peugeot qui fourni le petit 1,1 litres de 60Cv provenant de la 106. S’il n’était pas un foudre de guerre, ce moteur présentait plusieurs avantages, notamment la disponibilité des pièces de rechange et sa sobriété. Hélas, les performances sont assez minimalistes avec un 140km/h en vitesse de pointe, tandis que les reprises sont longues…
L’habitacle quand à lui fait dans l’efficacité, aucun élément superflue ne vient entraver les occupants ou gonfler la facture, quitte à paraître minimaliste. Deux fauteuils à l’avant avec dossier fixe et une banquette à l’arrière, la Fargo revient à la mission première d’une voiture : transporter des passagers ou des marchandises. La Radio, les airbags sont aux abonnés absents sur la Fargo, dans sa version originale, les portières étaient même en option !
Présentée au début de l’année 2000, la De Fremont Fargo vise le marché de la voiture ludique ou de la voiture secondaire sur les lieux de villégiature et s’offre à un prix qui se voulait contenu : 11 400€ en 2003. Les premiers exemplaires sont d’aillaurs livrés cette année là, la firme initialement basé à Argenton-sur-Creuse dans l’Indre déménage dans la ville voisine du Péchaurau.
Hélas, la voiture ne fonctionne pas sur le plan commercial, les prévisions tablaient sur 500 unités annuelles, De Fremont arrive seulement à écouler 65 exemplaires… Et malgré le projet d’une Fargo à moteur de 206 Diesel, la firme mit la clé sous la porte dans l’indifférence la plus totale…