Longtemps fabriquant de vélocars, l’entreprise Mochet décide d’intégrer un moteur dans ses véhicules pour donner naissance à une belle lignée de voiturettes réalisées entre 1945 et 1958. En tout et vélocar à part, Mochet a produit pas moins de 3.000 voiturettes qui peuvent faire aujourd’hui la joie de nombreux amateurs du genre…
En 1936, le Front Populaire arrive au pouvoir en France et instaure des mesures qui font date dans l’histoire du pays, dont notamment les premiers congés payés. Les français ont le droit pendant une semaine de vaquer à leurs occupations sans aller à l’usine, tout en conservant son salaire, certains décident de prendre le large et d’arpenter les nombreuses routes de notre pays. Les plus riches peuvent prendre la route en voiture, les classes les plus défavorisées prennent leur bicyclette ou leur moto quand ils peuvent s’en offrir une.
Les congés payés permettent notamment à Mochet d’écouler les vélocars, des « voitures » sans moteur qui roulent à la seule force des mollets de ses occupants. Mais Mochet n’a pas attendu le Front Populaire pour se lancer sur le créneau du vélocar, dans les années 1920, l’automobile tente de se démocratiser avec Citroën et l’apparition de « cyclecar », mais l’automobile reste hors de portée des bourses des ouvriers. Pour combler le vide entre le vélo et l’automobile, Charles Mochet développe l’idée du vélocar et le commercialise dès 1924 en lançant son affaire qu’il installe à Saint-Ouen.
Mais à quoi bon choisir un vélocar plus cher qu’un vélo, sachant qu’il faut quand même pédaler ? Mochet à la solution, la position allongée offerte par ses vélocars diminue les efforts pour avancer, tandis que le dossier peut être capitonné pour offrir un semblant de confort aux occupants. Et de par sa conception, un vélocar est à peine plus lourd qu’un vélo, puisque si le cadre est en acier, la carrosserie est réalisée en contreplaqué. Mais cette solution du vélocar n’est intéressante que sur le plat, car en monté, il est nécessaire de le pousser car le pédalage ne suffit plus…
A côté du Vélocar, Mochet se lance dans le cyclecar avec la Mochet CM, une petite voiture à moteur arrière de 350cm3 produite de 1924 à 1934, et proposé au prix de 5.00 France en 1926. En 1929, Mochet complète son offre avec la Ptitauto, un vélocar équipé d’un moteur auxiliaire de 125cm3 qui lui permet d’atteindre la vitesse de 30km/h.
Quoiqu’il en soit, le vélocar réussit puisque la firme Mochet est encore vivante en 1936, douze années après sa fondation, et a déménagée à Puteaux. Entre temps, Mochet a amélioré son concept, et réalisé des remorques, side-car sont également disponibles pour compléter l’attirail. Les congés du Front Populaire permettent à Mochet de commercialiser beaucoup de plus de Vélocars, suivi de la seconde guerre mondiale et la pénurie d’essence qui fait du vélocar un des véhicules les plus répandus au cours de l’occupation.
Mais son fondateur, Charles Mochet, n’a pas eu la chance de voir ce succès puisqu’il décède en 1934. Pour lui succéder, son fils Georges prend la suite des affaires, épaulé par sa mère et son cousin Alexandre Laurent qui tient les ficelles du service commercial. Jamais Georges Mochet n’a voulu changé la dénomination commerciale de l’entreprise de son père, qui reste ainsi nommée « Charles Mochet ».
Quand la paix revient en 1945, les français veulent désormais profiter de la vie, de leur liberté et oublier l’occupation. L’automobile entame un processus de démocratisation, Mochet y participe à sa façon en dotant ses vélocars de moteur. Le premier d’entre-eux s’équipe d’un monocylindre Zürcher de 100cm3, d’un réservoir situé à l’arrière du véhicule. Le Type H apparaît ainsi en 1945, s’il ne perd pas son pédalier côté conducteur pour soulager le moteur en côte ou lors des démarrages, le véhicule plafonne tout de même à 25km/h et est dispensé de certificat des mines, ou du permis pour le conduire.
Les ateliers Mochet situés à Puteaux emploient alors une vingtaine d’employés qui assemblent, entre 1945 et 1948, plus de 650 Mochet Type H. En 1947, le Mochet Type K complète l’offre avec un moteur Zürcher de 125cm3 dôté d’une boite à trois rapports qui permet d’enlever le pédalier. Le Mochet Type K s’approche ainsi de l’automobile, il s’équipe aussi d’une carrosserie en acier, et connait lui aussi le succès avec un peu moins de 700 unités réalisées en deux ans.
Malgré ce succès, la concurrence fait rage sur le segment des microcars, le seul épargné par le plan Pons et qui doit sa réussite aux difficultés rencontrés par les grands constructeurs à répondre à la demande de voitures populaires. Pour se démarquer, Mochet prend la même voie que son principal rival, Rovin (lire aussi : l’histoire des Rovin), en adoptant dès 1949 une nouvelle carrosserie avec la Mochet CM 125, qui affiche des lignes toutes en rondeurs. La voiture reste toutefois très spartiate, et malgré un prix de 230.000 Francs (plus cher que la Citroën 2CV!), les carnets de commandes sont remplis.
L’année suivante, le Mochet CM125 affute ses armes en adoptant une suspension sur les roues avant et arrière. En 1952, une roue de secours prend place sur la voiture puis, en 1953, le CM125 se voit décliné en deux nouvelles versions : commerciale avec 150kg de charge utile et Grand Luxe qui prend des airs de roadster. Ce dernier s’équipe d’une toute nouvelle carrosserie entrant dans le style Ponton dessinée par Antem, et si la voiture se rapproche encore plus d’une automobile, son prix de 270.000 Francs est hélas excessif, d’autant que pour obtenir des portières et une capote, il fallait allonger quelques billets supplémentaires.
Malgré tout, les ventes de Mochet se maintiennent, aidées par des Mochet reprenant la carrosserie de la Grand Luxe et s’équipant d’un moteur de 175cm3 d’origine Ydral cette fois-ci. Ainsi équipée, la Mochet CM175 nécessite un permis de conduire mais les performances plus alléchantes font le succès du modèle. Cette monté en puissance est également remarquée en 1953 avec la présentation d’un prototype Mochet CM 750 avec un moteur bicylindre de 747cm3 réalisé par le Centre des Etudes des Moteurs à Explosion et à Combustion. Seuls deux CM750 sont réalisés, un pour Georges Mochet lui-même, un second pour courir au Bol d’Or 1955. Mais la CM750 n’entra jamais en production, semble-t-il pour des raisons d’ordre commerciale.
En 1954, après plus de 1000 Mochet produites depuis 1949, une nouvelle version est lancée, la CM 125 Y. L’ensemble des Mochet s’équipent désormais de moteurs Ydral (d’où le « Y »), la voiture devient disponible avec une carrosserie totalement fermée mais tout de même dotée d’un toit souple. La CM125 Y se rapproche d’une véritable voiture, elle s’équipe de jantes pleines, le freinage est présent sur les quatre roues, et l’équipement devient complet avec des essuie-glace électrique, compteur de kilomètres, démarreur électrique, serrures de portes…
Cette proposition de Mochet fait mouche auprès de la clientèle, le moteur Ydral permet d’atteindre les 60km/h, 75km/h avec le 175cm3. Une petite évolution stylistique est apportée à la calandre en 1956 tandis qu’une nouvelle variante utilitaire apparaît cette même année. Mais petit à petit, les constructeurs automobiles répondent de plus en plus à la demande de voitures populaires, Mochet tente de se diversifier dans les mobylettes en remployant le moteur Ydral 125 et 175 en 1957, mais les CMS 125 et 1975 ne réussissent pas en raison d’un marché déjà très saturé.
Pire encore, durant l’été 1957, la législation sur les véhicules de petite cylindrée évolue et un nouveau permis est mis en oeuvre pour les véhicules dotés de moteurs situés entre 50 et 125cm3. Certes, le permis A1 pour conduire ce type d’engin reste simple et s’obtient après une épreuve théorique, il est hélas un frein pour les Mochet qui perdent leur atout majeur. La seule solution serait de réaliser des voiturettes de 49,9 cm3 au maximum, mais les Mochet préfèrent abandonner leur affaire après 1.125 Mochet CM 125 Y vendues.
Bonjour à tous, je vais commencer la restauration d’une voiturette Mochet type CM 175 Y, moteur Ydral. Je souhaiterais savoir où l’on peut trouver un cable de compteur et la gaine et un plan de cablage électrique et du tranfo qui est à coté de la batterie.
Merci à vous pour les reseignements.
Bonne année 2023
Je restaure une voiture MOCHET, 1955/56 moteur YDRAL.
Je cherche un schéma électrique pour cette voiture.
J’ai des fils un peu partout entre le tableau de bord, la batterie, le redresseur, la voiture est équipé d’un démarreur.
Si vous pouvez m’aider..Grand merci
j’ai le mème problème que vous mais j’ai des revues technique …vous pouvez me joindre début janvier au [NUMERO MASQUE]
doudou
Bonjour,
Je recherche la revue technique de ce véhicule, serait-il possible de l’avoir et comment procéder SVP ?
Merci.
F.C.
Bonjour, je vous conseille de visiter les pages facebook consacrées aux microcars (ou aux Mochet) et d’y poster vos questions
microcarworld par exemple
Cordialement, lb
Bonjour. J’ai fait l’acquisition il y a quelques années d’un vélocar Mochet apparemment type H d’après ce que j’ai pu lire. C’est un modèle à pédale, pas de moteur. Il y a un peu de travail à faire dessus (roues et pneus, chaine à nettoyer voire à changer, surtout un bon décapage du chassis). La caisse est bonne. La seule pièce qui me pose problème est la biellette de direction qui est cassée. Est-ce que ça se retrouve ou faut il en fabriquer une. Il semblerait qu’elle soit en laiton. Merci
Bonjour, savez-vous où je peux trouver une bobine d’allu pour Mochet ?
je dispose d’une voiturette mochet 125cm3 de 1956
je souhaite connaitre la valeur de cette voiturette c’est un model 1er main elle appartenais a mon grand père il y a quelque travaux a faire mais elle couche a l’interieur
Je dispose aussi de l auto journal du 1 octobre 1956
mes remerciments
il me faudrait des photos pour l’estimer!
Bonjour, vous possedez toujours la Mochet ?
MOI AUSSI JE POSSEDE LA MEME VOITURE ET JE VOUDRAIS CONNAITRE SA VALEUR
super petite voiturette de mon enfance . aimerais en avoir une d epoque.
J EN AIS UNE