Venturi Transcup (1990-1995)

            Elargir sa gamme pour trouver de nouvelles débouchés, voilà ce qui motive la firme MVS, qui ne s’appelle pas encore Venturi, à proposer un cabriolet sportif à sa clientèle. Les études démarrent en 1987, avant même la commercialisation des premières MVS, pour déboucher sur la Transcup en 1990… 

VEnturi transcup B

            En 1987, le projet de la Venturi mené par la Manufacture de Voitures de Sport (MVS) arrive à son terme avec la mise en production de la Venturi 200 (lire aussi : Venturi 200) dans l’usine de Cholet, permettant d’honorer les premières commandes de la firme ainsi que de roder l’outil de production. Si la Venturi 200 commence alors véritablement sa carrière, tout est à construire pour MVS, à commencer par l’image de marque, alors inexistante hormis chez les passionnés de sportives françaises.

              Chez MVS, pour fabriquer cette image, l’équipe dirigeante décide de proposer le plus rapidement possible une gamme de véhicule, plusieurs études sont dans les cartons comme une version plus puissance de la Venturi mais aussi une version cabriolet qui nous intéresse tout particulièrement pour cet article. Dès 1987, l’idée est mis en route avec un objectif de commercialisation au cours de l’année 1988, et sur le plan commercial, la présence d’un cabriolet permettrait également à MVS de faciliter l’exportation vers certains pays friands de ce type de carrosserie, comme aux Etats-Unis par exemple.

           Chez MVS, on pense alors la modification facile à réaliser puisque le châssis de la Venturi, construit autours d’une poutre central, semble se prêter à l’opération sans avoir besoin de rajouter d’importants renforts. Gérard Godfroy prend ainsi la base de la Venturi 200 pour lui ôter le toit, et prend le parti d’innover afin de se passer d’une capote. A la place, il envisage un toit en dur qui permettrait à la voiture de se démarquer. Plusieurs solutions sont testées avant de retenir celle d’un toit démontable en trois parties. 

VEntur Transcup A

            Dévoilé lors du salon de Paris 1988, la Venturi Transcup permet de transformer la voiture en coupé, roadster ou targa selon les envies du propriétaire et de la météo. Les parties du toit ouvrant se rangent sous le capot avant, après une manipulation certes un peu difficile, mais on en était pas encore aux toits rétractables électriquement. De la présentation à la commercialisation de la Transcup, les clients ont dû attendre deux ans, à cause d’une mise au point difficile, notamment au niveau de l’étanchéité. Peut-être aussi par manque de forces vives et de trésoreries, MVS perdant de l’argent chaque année… Entre temps, MVS est devenu Venturi (Lire aussi : l’histoire de Venturi…)

mvs_venturi_red_rear_1992

                Proposé initialement en version 200, avec le V6 PRV dans une cylindrée de 2,5 litres et d’un turbo Garrett T3 permettant de développer 200Ch, seules 19 exemplaires de cette version ont été commercialisés en 1990. La Transcup fut rapidement proposée en version 260ch produite à 17 unités jusqu’en 1993. Une version de 210Ch, évolution de la 200 et profitant des améliorations du moteur de la R25 Turbo fut commercialisée de 1991 à 1995 à 17 unités. Enfin, notons 18 unités du Transcup avec un quatre cylindres en ligne. En définitive, seuls 65 unités de la Venturi Transcup ont été commercialisés de 1990 à 1995, bien loin des ambitions initiales du modèle…

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