Les Portaro

                 Portaro est l’un des rares constructeurs d’automobiles portugais, et l’un de ceux qui ont connu le succès. Pendant trente ans, Portaro produira des 4×4 dérivés des roumains ARO, mais disposant de mécaniques spécifiques. 

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               L’histoire de Portaro débute dans les années 1970, c’est le résultat de négociations entre l’état portugais qui souhaitait alors faire naître une industrie automobile nationale, et l’état roumain dont l’entreprise ARO, spécialiste du tout-terrain, souhaitait exporter ses productions. Le résultat fut rapidement trouvé, un industriel portugais produira les ARO sous licence et achètera au constructeur roumain des kits de pièces. Côté Portugal, le projet industriel est mené par Hipólito Pires accompagné de José Megre qui apporte un financement, l’aventure est également soutenue financièrement par l’Etat portugais.

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               C’est ainsi que naît Portaro (pour PORTugal et ARO), les premiers prototypes sont assemblés courant 1975 et sont des ARO 240. Dans le même temps, l’architecture industrielle de l’aventure Portaro se met en place, avec une société dont l’objet est l’assemblage de véhicules automobiles, dont l’atelier est situé à Parede, une seconde entreprise supervise l’importation et le stockage des pièces ARO. Pour les mécaniques, il est fait appel au japonais Daihatsu qui fournit un moteur Diesel, mais également boite de vitesses et trains roulants.

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Portaro 240 – le premier Portaro commercialisé

               Les premiers Portaro sont commercialisés en 1976, il s’agissait alors du modèle 240 4×4, qui était à quelque chose près un Aro 240 mais disposant une mécanique Daihatsu. Quelques mois plus tard, la gamme Portaro est complétée par le 260 4X4, véhicule qui devient au fil des mois le bet seller du constructeur portugais. Les 4×4 Portaro trouvent de suite leur clientèle, il faut dire qu’à l’époque, le réseau routier du Portugal était en mauvais état et les véhicules tout-terrains étaient le remède en attendant une véritable infrastructure routière.

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Châine d’assemblage des Portaro 320 Campina

                 Le succès des Portaro est tel que la gamme est à nouveau complétée par une version utilitaire dérivée de l’ARO 320 : le Portaro 320 Campina, il s’agit d’un pick-up à deux places, toujours équipé de mécaniques Daihatsu et dont le succès fut rapide. Le Campina  est utilisé par de nombreuses entreprises agricoles et forestières. Aussi, l’ensemble de la gamme Portaro est désormais disponible avec des moteurs essence d’origine Volvo.

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Portaro 260

            Portaro arrive donc aisément aux années 1980, la production s’écoulant facilement au Portugal, le constructeur portugais exporte désormais sa production en France, étau Royaume-Uni, aidé par le Portaro 280 équipé du moteur Daihatsu Diesel de 2,8 litres. Portaro brille également en rallye-raid : une victoire au Paris-Agadir 1982 et une dixième place au Paris-Dakar 1983. Et dans l’ensemble, les Portaro se remarquent par la qualité de leur assemblage, rappelons que le Portugal était un marché concurrentiel sur lequel on trouvait également les UMM. Tout cela participe aux bonnes ventes d’alors des Portaro.

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le Portaro Nato, recalé par l’armée portugaise

                Malgré l’optimisme des années 1980, Portaro connaît un échec sur le plan militaire : en 1984,  le projet du Portaro Nato GVM 4×4 destiné à l’armée portugaise n’est pas retenu au détriment de son rival UMM, Portaro ne pouvant pas garantir à l’armée portugaise une fourniture de pièces mécanique ou de carrosserie, l’ensemble venant de l’étranger contrairement à l’UMM dont une partie des pièces était de fabrication locale.

                   La gamme Portaro n’évolua peu au cours des années 1980 et 1990, tout juste de nouvelles mécaniques sont intégrées au fur et à mesure de leur livraison par Daihatsu ou Volvo, on note également l’arrivée des nouveaux châssis ARO au début des années 1990 ainsi que l’utilisation d’un moteur Diesel Ford, mais les ventes de Portaro chutent dès la fin des années 1980 pour finalement voir l’entreprise mettre la clé sous la porte en 1995, trente ans après son lancement.

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