Citroën Type 23 (1935-1954)

           Lancé en 1919, Citroën se donne l’objectif de révolutionner le monde de l’automobile en mettant en oeuvre la première chaîne de montage en Europe. Si Citroën se tourne vers la voiture particulière, le double chevrons n’a pas oublié le créneau des utilitaires sur lequel la marque amplifie ses efforts dans les années 1930, puisque c’est à cette époque que naît le Type 23. 

Citroën Type 23 (5)

           André Citroën a la volonté de donner une automobile à tout le monde, pour parvenir à son but, Citroën doit produire en masse et viser une clientèle la plus large possible. Citroën comprend le rôle des utilitaires et ne les oublie pas dans sa politique, avec des carrosseries commerciales de la plupart de ces modèles produits. Pendant longtemps, les utilitaires Citroën ne sont que des voitures particulières carrossées différemment, comme par exemple la B15 qui n’est qu’une B14, un schéma répété avec l’AC4 puis avec la Rosalie !

          Avec la Rosalie, la gamme utilitaire commence à devenir de plus en plus fournie, Citroën peut désormais commencer à viser plus gros et entrer sur le marché du poids-lourds. C’est ainsi que Citroën développe deux camions, le U23 et le P45. Pour cet article, nous resterons concentré sur le Citroën Type 23, qui fut présenté fin avril 1935 et fut le dernier véhicule commercialisé du vivant d’André Citroën, bien qu’écarté de la direction de sa firme suite à la faillite de 1934.

             Lors de sa réception au service des mines, le 25 avril 1935, le Citroën Type 23 n’est pas à proprement parler un camion, mais plutôt une camionnette en raison de son poids total en charge de 3,5 tonnes. La commercialisation de ce véhicule attend le salon de paris 1935 qui se tient courant octobre, ce qui permet de lancer le Type 45 en même temps. La première série du Citroën Type 23 était nommée « T23 Série U », ce qui donna le surnom U23 au modèle. Cette première série ne permettait qu’une charge utile de 1,5 tonnes et une poids total de 2.300kg (d’où T23).

Citroën Type 23 (4)

               Le Type 23 reprend la ligne des Citroën d’alors, avec la cabine dérivée de la Rosalie sa calandre typique de la marque. Derrière elle se cache le moteur de la Traction, monté à l’envers dans le compartiment moteur afin d’entraîner les roues arrières (ceci afin de démarrer le moteur à la manivelle dans le sens commun, à savoir dans le sens des aiguilles d’une montre). Cette mécanique est flanquée d’une boite à trois rapports (plus une prise directe) spécifique au modèle, favorisant le couple, ce qui n’empêche pas au U23 de présenter une vitesse maximale de 70km/h !

Citroën Type 23 militaire (2)

             La commercialisation du U23 démarre sur les chapeaux de roue, et déjà, la gamme s’étoffe avec une version Di (pour Diesel) dès 1936 avec un moteur de 40Cv cubant 1.767cm3, un moteur Citroën produit sous licence Ricardo. Ensuite, c’est l’imminence de la Seconde guerre Mondiale qui va donner un nouveau souffle au modèle, puisque l’armée française en commence 13.000 en 1939 dans le cadre d’une procédure d’urgence.

               Pour répondre à cette demande conséquente, le Citroën Type 23 évolue pour devenir plus simple à produire, les ailes galbées cèdent leur place à des ailes plates. Ces U23 militaires se reconnaissent aussi par leur équipement spécifique demandée par l’armée, avec entre autres, un attache remorque, coffres latéraux, marchepieds plus longs…

Citroën Type 23 militaire (1)

             Une nouvelle version du Type 23 est mise en route début 1940, le Type 23L, plus long de 37cm et permettant de passer à un poids total en charge de 3.800kg. La caisse arrière troquait le bois contre de l’acier, mais le modèle a à peine le temps d’entrer en production que l’armée allemande envahit Paris et prend possession de l’usine Citroën, et produit pour son compte des U23. Sous l’occupation, le Type 23 évolue pour l’effort de guerre avec un châssis renforcé, un freinage hydraulique et un poids total en charge en hausse à presque quatre tonnes.

             Après guerre, à l’instar de la Traction, Citroën relance la production du Type 23, ce dernier est le bienvenu pour la phase de reconstruction du pays et l’heure était à la recherche d’utilitaires. Citroën se positionne bien, ce qui donne un nouvel élan au U23. Le poids total en charge passe courant 1945 à 4,2 tonnes, la carrosserie évolue légèrement (des détails sur les portes permettent notamment permettent de différencier les U23 d’avant-guerre).

            Véritable besogneux de la reconstruction, le Type 23 est décliné à toutes les sauces depuis son lancement, et arbore des carrosseries très diverses : du simple plateau usine aux superbes bus carrossés par des artisans, en passant par les fourgons, les bétaillères… Fin 1952, le U23 qui a connu des petites évolutions au niveau des ailes avant affiche désormais un PTC de 4,5 tonnes, une version produite quelques mois car Citroën lance le Type 23 à cabine modernisée durant l’année 1953 qui permet au véhicule de se rajeunir et continuer sa carrière pour de nombreuses années…

9 réflexions sur « Citroën Type 23 (1935-1954) »

  1. Bonjour,

    je voudrais apporter une remarque au sujet des photos qui illustrent ce sujet. En effet, le petit car « La Guêpe » stationné devant un arrêt d’autocars, n’est pas un Type 23 mais, une Rosalie 1200 kg (certains pensent 850 kg)et il emporte 9 places, ce qui est pas commun: 1 chauffeur, 2 rangées de 2×1 + 2 strapontins qui a été carrossée en 1938.

    A tantôt
    Alain

    1. la Traction AV type 23 était un modèle motorisé par le moteur V8 Ford, cette auto fut présentée à la police argentine qui refusa l’offre ! mauvaise image ,que de rouler dans ne voiture importée!! d’Europe..

    2. Bonjour,
      Je possède une Rosalie Diesel 850DI 1937 dans un jus très proche de l’origine. J’aimerais avoir quelques détails sur ce car « La Guêpe » sur la base du même modèle. Je cherche désespérément deux rétroviseurs ronds en tôle fixés sur une tige solidaire de la charnière de porte.
      Cordialement
      JPG

  2. bonjour en vidant un garage de ma famille j’ai trouvé une calandre et l ensemble cache moteur de ce véhicule en bon état. Quelle prix se genre de pièces peut il valoir? je souhaiterais m’en débarrasser. cordialement

    1. lorsque j’e travaillais pour Roland Touzot, pilote connudes époques années 50, nous installions sur les 15/6 le collecteur d’admission, avec les 3 crurateurs Solex inversés
      ainsi que la modifiction « REDA » de boite de vitesse 4 vitesses synchro, plus les jantes alu EPAF!! merveilleux souvenirs

  3. bonsoir Alex. Je ne voudrais pas soutenir, mais il me semble que le 23 a une boîte 4. A moins que les tous premiers aient une boîte 3. En tout cas les 23 à cabine « levallois » ont bien 4 vitesses. amicalement

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *