CBM 220 (1983-1987)

                 CBM (pour Cars et Bus du Mans) était un constructeur d’autobus fondé en mars 1976 sous l’impulsion du groupe Verney et de Jean-Pierre Heuliez, avec l’objectif de produire des autobus en reprenant la suite de Verney alors en faillite, en donnant la priorité aux bus à vocation urbaine dont le marché semblait porteur, et de développer une activité de pièces détachées pour les bus Verney et Heuliez. Toutefois, des désaccords vont naitre entre les deux fondateurs sur les bases à utiliser pour la construction des autobus, si bien que Jean-Pierre Heuliez claque la porte et rétrocède ses parts à Verney. CBM produit des autocars LMC à moteur Daf, destinés à Verney, et des autobus LMB à moteur Mercedes.

CBM LMB
Avant le 220, le LMB tenta de convaincre les villes.

          CBM et sa petite usine du Mans reste une petite structure qui ne peut se permettre de produire en grande série, dès lors, pour trouver une clientèle en dehors du groupe Verney, elle use de la pratique des remises et reprend l’ancien matériel de ses clients. Une politique peu viable à long terme, CBM signe un accord de coopération avec Renault Véhicules Industriels en 1981 qui dispose certes d’autobus de taille standard (PR100, SC10) mais laisse une grande liberté pour les bus de plus petite taille aux carrossiers que sont Heuliez, Amiot, Gruau, Chardon ou Carrier

CBM 220 (1)

            CBM obtient ainsi le moteur Renault MIDS 0602-12A et une boite semi-automatique type HDV 211, l’ensemble proposant une puissance de 155Ch. CBM construit de son côté une caisse-poutre en treillis de tubes d’acier et la carrosserie, et commercialise le véhicule à partir de juillet 1983, nommé CBM 220. Il trouve preneur principalement auprès de la RATP ainsi que du réseau de transport en commun de Nice, mais également au sein d’autres réseaux plus modestes où, grâce à son gabarit réduit mais avec une capacité de 65 à 70 passagers, permet de desservir des lieux étroits des centres-villes.

CBM 220 (2)

         Hélas, en décembre 1984, la CBM se retrouve en difficulté financière, les ventes d’autobus connaissent une importante diminution, les achats restant se font auprès des grands constructeurs jugés plus aptes à assurer le service après-vente, si bien que CBM est déclarée en faillite et licencie une cinquantaine de personnes. Tentant de se relancer avec un nouveau partenariat avec RVI (le CBM 920 apparait alors, CBM sous-traite le production du PR80), le CBM 220 permet à son constructeur d’engranger 90% des commandes en raison de ses dimensions réduites.

Renault R212 (1)
De 1987 à 1989, le CBM 220 devient Renault R212

            Si le CBM 220 a des qualités, il ne permet à lui seul d’assurer la continuité de son constructeur, CBM disparait définitivement en 1986. Du moins, la construction d’autobus s’interrompt, le service de pièces détachées devient autonome et continue son activité sous le nom CBM. Renault Véhicules Industriels reprend une partie du personnel de CBM, ce qui permet au CBM 220 de continuer sa carrière commerciale sous la dénomination Renault R212, vendu jusqu’en 1990. Notons que Renault sous-traita la production des R212 à Heuliez, qui lancera en 1990 le GX 77…

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