Aston Martin DBR1 (1956-1959)

             Dans les années 1950, les anglais ont la cote sur les 24 heures du Mans grâce à Jaguar qui inscrit son nom cinq fois au sommet de l’épreuve mancelle. Depuis longtemps, Aston Martin est présent sur cette course mythique, la DBR1 a la mission d’aller jouer la gagne… 

aston DBR1

            Dans l’immédiat de la seconde guerre mondiale, le constructeur anglais Aston Martin doit son salut à David Brown Limited qui opère une fusion de la marque avec Lagonda. Rapidement, Aston Martin retourne à la compétition et inscrit son nom en 1948 lors des 24 heures de Spa. En 1951, Aston Martin donne naissance à la lignée DB3, une voiture de compétition qui reprend quelques pièces de la DB2. La DB3 tenta diverses compétitions, jusqu’à la formule 1 dans sa version DB3 GP, ou encore la DB3 S en endurance.

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              En 1956, l’Aston Martin DB3 S laisse sa place à la DBR1, cette dernière bénéficie des changements de la réglementation sportive qui n’impose plus que les voitures de compétition soient issues de voitures homologuées pour la route. Ainsi, la DBR1 a pu être conçue comme une voiture de compétition dès le départ ! Pour la carrosserie, Aston Martin récupère la base de la DB3S mais abaisse son profil pour le rendre plus aérodynamique.

               Côté mécanique, la DBR1 s’équipe initialement d’un moteur six cylindres en ligne de 2,5 litres de cylindrée, un moteur nouveau réalisé en alliage et s’inspirant d’un moteur Lagonda. La transmission s’effectue aux roues arrières en passant par une boite manuelle à cinq rapports. La DBR1 lance sa carrière lors de la saison 1956 lors des 24 heures du Mans, la voiture ne voit pas l’arrivé à cause d’une rupture de boite de vitesse en toute fin de course lors de son 246ème tour.

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               L’Aston Martin DBR1 ne pointa pas le bout de son nez avant la saison 1957, toujours avec son moteur 2,5 litres, qui signe deux secondes places lors du British Empire Trophy et lors d’une course sur le circuit de Goodwood. Ensuite, la DBR1 s’équipe d’un moteur de deux litres de cylindrée, alimenté par trois carburateurs Weber double corps, ce qui permet à la mécanique de proposer 254Cv.

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               Avec ces améliorations, la DBR1 signe un doublé à Spa, suivi d’une victoire aux 1.000Km de Nurburgring. Aston Martin dispose désormais d’une voiture capable de jouer les avants postes sur les grandes courses du monde, et notamment pour les 24 Heures du Mans qui arrivent. Hélas, les espoirs d’Aston Martin sont douchés avec une onzième place.

             Pour la saison 1958, Aston Martin s’équipe de trois DBR1, mais le début de saison est marqué par de nombreuses casses mécaniques, mais la voiture se montre très rapide, notamment avec Stirling Moss au volant. Le succès arrive lors des 1.000km du Nurburgring avec une nouvelle victoire sur cette épreuve, mais Aston Martin bute à nouveau aux 24 Heures du Mans où les trois DBR1 abandonnent.

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               Aston Martin revient à nouveau pour la saison 1959 avec la DBR1 avec deux nouvelles voitures dont une pour une écurie privée. La saison commence mal puisque les 12 heures de Sebring ne voient pas finir les DBR1, la première victoire arrive avec les 1.000km du Nurburgring remporté une troisième fois de suite. Puis la DBR1 arrive à marquer son nom sur le sommet du podium des 24 heures du Mans cette année, la BDR1 signe même une seconde place, les deux DBR1 mettant 25 tours à la Ferrari 250 qui occupe la troisième place cette année. 

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                    Grâce à cette victoire aux 24 heures du Mans, Aston Martin peut prétendre au titre de champion du monde des constructeurs, mais la lutte est serrée avec Ferrari et Porsche. C’est lors du Tourist Trophy à Goodwood que tout se joue, sur les trois DBR1 engagées, l’une prend feu mais une autre BDR1 remporte l’épreuve, devant une Ferrari et une Porsche. Par conséquent, Aston Martin remporte le championnat, le seul jamais gagné par la marque anglaise…

1 réflexion sur « Aston Martin DBR1 (1956-1959) »

  1. Heureuse époque où, à côté hélas d’une hécatombe chez les pilotes en raison d’une sécurité quai inexistante, les voitures étaient vierges de toute publicité ou si peu (USA), les pilotes si proches du public avant et après les courses et la notion de sport « vert » encore incinnue.

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