Suzuki LJ (1970-1981)

              Dans les années 1960, l’entreprise Suzuki se diversifie vers l’automobile après s’être immiscé sur le domaine des deux roues durant la précédente décennie. Rapidement, Suzuki rachète les droits d’un petit 4×4 et l’arrange à sa sauce pour donner naissance à la série des LJ, et part à la conquête du monde avec…

Suzuki LJ (1)

           Fondée en 1909, Suzuki a une histoire proche de ses rivales japonaises : présente dans l’industrie textile, la société se diversifie vers les activités de production de motocyclettes dans les années 1950, puis vers l’automobile à partir des années 1960. Sur ce dernier créneau, la fiscalité japonaise était favorable aux petites voitures, Suzuki s’en fait une spécialité sur ses premiers modèles qui trouvent leur clientèle et permettent à Suzuki de perdurer.

                A la même époque, la société HopeStar développait un petit véhicule à quatre roues motrices, le projet lancé en 1965 donne naissance à l’On360 commercialisée en 1968. Hélas, cette petite firme japonaise avait des reins peu solides et se trouve rapidement en difficulté. Suzuki, avec les bénéfices de sa branche automobile, rachète les droits de fabrication de HopeStar et obtient la technologie pour commercialiser des 4X4 et procéder à la diversification de sa gamme.

                  Dès lors, les ingénieurs de Suzuki prennent la base du HopeStar On360 et développent leur premier 4X4, le LJ10 (LJ pour Light Jeep) dont la commercialisation débute en 1970. Prévu pour entrer dans cette fameuse catégorie des petites voitures à la fiscalité avantageuse, ce petit 4×4 est motorisé par un deux cylindres deux temps refroidit par air et cubant 359cm2, pour une puissance de 24Ch. La transmission s’effectue par le biais d’une boite manuelle à quatre rapport et le LJ10 bénéficie d’une boite de transfert.

Suzuki LJ20 (1)

            Rapidement, Suzuki apporte des améliorations à son petit 4X4, une mécanique de 359cm3 refroidit par eau est montée à partir de 1972 dans une version appelée LJ20, la puissance passe à 27Ch. Esthétiquement, le LJ20 s’équipe d’une calandre à grille, tandis qu’une version tôlée apparaît aux côtés de la version bâchée. Surtout, le LJ20 est disponible avec le volant à gauche et marque une réelle volonté de Suzuki de trouver des débouchés à l’export.

                  En septembre 1975, l’offre est complétée avec le LJ50 qui reçoit une nouvelle mécanique, un trois cylindres de 539cm3 à deux temps développant 35Ch, ce véhicule conçu avant tout pour le marché australien fut finalement exporté vers de nombreux pays. Avec son poids réduit (635kg), le LJ50 dispose d’une vitesse maximale à 97km/h. Au Japon, cette version est disponible dès juin 1976 et commercialisée sous la dénomination « Jimny 55 », il dispose du même moteur mais la puissance est réduite afin de répondre aux normes locales d’émissions polluantes. Toujours en 1976, le LJ51, version pick-up du LJ50, est lancé à l’export.

Suzuki LJ80 (3)

                  Courant 1977, le LJ50 évolue en LJ80 (et LJ81 en version pick-up), le petit 4×4 dispose désormais d’un moteur quatre cylindres à quatre temps, cubant 797cm2, il développe 42Ch. Cette version développée pour le besoin des armées japonaise et australienne est finalement commercialisé au grand public, avec un nom qui diffère selon les marchés, on le voit ainsi sous le nom Samuraï aux Etats-Unis.

Suzuki LJ50 (3)

                Commercialisée jusqu’en 1981, année de l’arrivée de la seconde génération de petit 4X4 Suzuki, qu’on connaîtra en France sous la dénomination Samuraï. La série des Suzuki LJ marque le début de l’aventure du 4×4 chez le constructeur japonnais, des produits très fiable mécaniquement, relativement économe en essence, mais hélas dévorés par la rouille qui fut le principal ennemi des LJ. Mais quoiqu’il en soit, cette série a permis à Suzuki de se faire connaitre comme véritable constructeur automobile de part le monde…

22 réflexions sur « Suzuki LJ (1970-1981) »

  1. Bonjour,
    un cadeau en 1982, un LJ80, aujourd’hui il a 57000Km je ne veux plus circuler avec, peur de me faire lyncher à cause de l’odeur…je ne suis pas garagiste et …je suis dans le sud de la France, auriez vous une info pour trouver une personne susceptible de réparer ce désagrément …

    1. Bonjour Nanou.
      Je suis mécanicien spécialiste des moteurs deux temps je peut vous résoudre le problème si toujours d’actualité.
      Emmanuel

    1. Bonjour , je suis moi aussi en pleine restauration depuis le debut de l année d un lj 80
      j ai commandé des pieces en australie et en france il y a un specialiste en hollande. chez brakestore j ai trouvé toute les necessaire maitre cylindre et cylindre de roue et je viens de leur envoyer les flexible a refaire au modele

  2. Bonjour à tous je suis fan également ayant déjà 2 lj 80 et un pickup sj 413 j ai trouvé il y a 3 mois un lj 50 en Italie avec sont moteur d origine je me suis empressé d aller le chercher et cela fait 3 jour que j ai commencé la restauration hâte d avoir fini

    1. bonjour pour la CG c’est pas galère ? je souhaite restaurer un LJ italien allemand autrichien, ce qui m’inquiété c’est avoir une CG collection ? Merci pour votre expérience? Stephan

  3. Je suis propriétaire d’un LJ80 de 1981. C’était ma première voiture il y a 30 ans! Je l’ai acheté par nostalgie pour 1’000 Euro avec 35’000km il y a 12 ans à un propriétaire qui souhaitait s’en débarrasser. J’ai investi 25’000.- Euro dans sa restauration complète qui a durée 12 mois. Elle est comme neuve aujourd’hui. Je la roule environ 100 km/an. Un importateur Suzuki m’en a offert immédiatement 50’000 Euro cash pour l’exposer dans le hall du siège de la société. J’ai aimablement refusé. Elle est destinée à rester dans la famille pour ma fille qui en profitera d’ici une quinzaine d’années…

    1. Bonjour Schmidt,
      Merci pour votre témoignage. Je suis également propriétaire d’un LJ80 depuis plusieurs dizaines d’années. J’ai entrepris une grosse restauration il y a 5 ans et il est maintenant en parfait état. je le bichonne presque tous les jours mais quelques pièces ne sont plus d’origine comme les sièges et la bâche. Auriez-vous des adresses de fournisseurs à partager. Merci pour votre entraide.
      A bientôt.
      François

        1. Bonsoir,
          Je recherche les deux sièges avants originels pour un LJ80 que je suis en train d’acquérir.
          Pouvez-vous m’aider ?
          Je réside en Suisse.
          Merci de votre réponse, cordialement.
          Jean-Michel Clerc

        2. Bonjour, je suis en train de rénover un Lj 80 que je possède depuis 10 ans, je suis à la recherche de toutes pièces détachées, j’habite dans le sud de la France
          Cordialement

    2. Bjr
      Je suis en possession d’un SUZUKI LJ20 année 1973 Très bon état Fonctionne très bien je pense m en séparer debut année et cherche personnes éventuellement intéressées.

  4. Ma femme etait en 1981 etudiante recherchant la bilharzia (schistosomiase) en Nigeria avec une jeune professeuse anglaise. Pour transport elles avaient un LJ 10 ou 50. Elles travaillaient autour du lac Chad, et un jour elles se trouvaient embourbees et immobilsees dans un grand marais pres d’un tout petit village. Quatre jeunes africains sont vite venus et ont levé le Suzuki avec les deux jeunes femmes encore dedans, et ont porté le tous quelques cent metres a terrain solude.

  5. Mon père avait acheté un LJ80 en 1981. Pendant plusieurs années, lorsque nous voyagions au USA (il était remorqué par notre roulotte motorisé Winebago), il était une curiosité pour biens des gens. Dans ce temps, aux USA, les véhicules étaient tous énormes. Mais au Québec, nous étions ouvert aux petits véhicules. Mon père l’a conservé pendant plus de 20 ans (il le remisait l’hiver dans un garage). Il a travaillé dans les bois, tiré régulièrement des remorques contenant 1 tone de bois ou gravier sans broncher, remorqué un bateau moteur.

    Mon père avait même construit une structure permettant d’y installer une chaloupe à moteur qui s’installait tout seul via des rails et le treuil installé sur le devant du véhicule.

    Il n’a jamais eu de bris mécanique pendant tout ce temps. N’étant pas exposé à l’hiver, il n’y avait aucune trace de rouille au bout de ses 20 ans, la toile et les portes (en toiles, il était décapotable) était encore comme neuve. Nous avons eu beaucoup de plaisirs avec ce véhicule. Mon père l’a vendu à un propriétaire d’une concession Suzuki, le même prix qu’il l’avait payé 20 ans plus tôt. C’est dire combien il était en parfait état.

  6. Article fort intéressant comme d’habitude. J’ai eu l’occasion de conduire et d’apprécier la Suzuki LJ dans de très beaux mauvaises conditions ; en effet, j’ai habité de très nombreuses années en République démocratique du Congo, alors le Zaïre, et j’ai pu constater les qualités de franchissement de cette incroyable tout terrain de poche. On avait les reins cassés, certes, mais … on passait, là où les 4×4 plus lourds restaient enlisés dans le « potopoto »

    1. Tout à fait d’accord avec vous. En 1976-1977, je vivais et travaillais au Gabon. J’avais acheté un LJ 50 type 1. Le coefficient poids/puissance de ce petit 4×4 avec réducteur en faisait un engin de franchissement très efficace. Il m’est souvent arrivé de traverser des bourbiers là où BJ ou Land étaient plantés. Les marches de 60 cm ne lui faisaient pas peur. C’est avec lui que je suis revenu en France à travers Cameroun, Nigéria, Niger, Algérie, Maroc et Espagne soit 13000 km avec pour tous soucis 5 crevaisons !

      1. Effectivement, ayant séjourné au Gabon en 1979-1980, j’ai eu l’occasion de conduire le LJ 50 moteur 2 temps, et on pouvait passer presque n’importe tout, si ce n’est le dos qui souffrait.
        Bientôt au Sénégal, je m’oriente sur le nouveau modèle Suzuki Jimny que j’ai pu visiter la semaine dernière au Salon de l’auto à Paris, et il me plaît beaucoup.
        Seul reproche que je ferai est le manque de coffre pour mettre des bagages si l’on a des passagers à l’arrière. Solution, mettre une galerie sur le toit, ce qui lui va très bien dans son nouveau look.

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