Renault Type EG (1914-1918)

          A la veille de la Grande Guerre, l’armée française est à la recherche d’un camion capable de tracter les pièces d’artillerie sur les champs de bataille. En 1914, Renault propose le Type EG, un « tracteur » à quatre roues motrices et directrices… 

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         Dès 1911, l’armée française s’intéresse aux tracteurs d’artilleries pour la traction des pièces d’artillerie lourdes, et parmi les divers producteurs d’automobiles français, Panhard développe un camion à quatre roues motrices, le Chatillon-Panhard qui fut longtemps testé par les militaires. Dès 1912, Latil entre dans la course et développe son TAR qui fut rapidement adopté par l’armée. Puis en 1914, Renault arrive avec le Type EG.

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Châssis de Renault Type EG (1914)

          Le Renault Type EG est un tracteur lourd à quatre roues motrices et directrices, plus puissant que ses principaux rivaux avec son moteur quatre cylindres de 8,5 litres de cylindrée proposant 46Ch.  Deux exemplaires sont mis à disposition de l’armée française pour le « Concours Militaire 1914 », portant les numéros 11 et 12. Les tests de traction démontrent que le Renault Type EG peut déplacer jusqu’à 15 tonnes, et les tests de franchissement révèlent les aptitudes du tracteur Renault à avancer sur un terrain hostile à l’automobile, tandis que sur route, il plafonne aux alentours des 16km/h.

                 Les résultats du Renault Type EG sont si bons que l’Etat Major passe une première commande et intègre ce tracteur au sein des Régiments d’Artillerie Lourde à Tracteur. L’arrivée de la Première Guerre Mondiale change la donne et amplifie le besoin en tracteurs d’artillerie, si bien que le Type EG fut produit tout au long du premier conflit mondial, certains exemplaires étant mis à dispositions des américains lors de leur entrée en guerre.

               Produit à 978 exemplaires, le Renault Type EG resta longtemps en dotation au sein de l’armée française dont la carrière s’acheva au cours de la débâcle de juin 1940, face aux allemands. Rares sont les exemplaires ayant survécu aux deux Guerres Mondiales, les quelques survivants faisant aujourd’hui partie de collections dédiées à la Première Guerre Mondiale.

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