Renault 5 Cacharelle (1976)

                Quand des variantes de carrosserie ne sont pas proposées par les constructeurs eux-même, certains artisans se mettent au travail pour proposer au grand public ces oubliées. Tel est souvent le cas du cabriolet, qui chez Renault fut absent pendant de longues décennies, néanmoins, le designer Calka s’associe avec le patron de Cacharel pour donner naissance à une Renault 5 cabriolet… 

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               Présentée en 1972, la Renault 5 s’impose rapidement sur le segment des petites voitures populaires, elle est alors proposée dans une seule variante de carrosserie, une stricte « citadine » à trois portes. Au cours de l’année 1976, le sculpteur Maurice Calka, connu pour ses œuvres urbaines ou son mobilier tout en rondeur comme le « bureau boomerang » présenté en 1969, décide d’enlever le toit d’une Renault 5 pour en faire un cabriolet.

               Pour financer cette transformation, Calka décide de faire appel à son ami Jean Bousquet, le patron et fondateur de Cacharel, marque alors à la pointe de la mode, qui apporte également son concours à la réalisation de la voiture. La Renault 5 perd alors son toit contre une capote dont le tissu se retrouve également sur les fauteuils. Ce projet aurait pu être un one-off, mais Calka et Bousquet décident de réaliser une voiture qui pourrait être homologuée, c’est ainsi que le châssis de la caisse se trouve renforcé sur sa partie avant et au niveau des longerons.

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                 A l’arrière, le hayon de la Renault 5 disparaît pour laisser place à une malle de coffre qui permet d’accéder à un petit volume de chargement, lequel se trouve réduit à case du logement de la capote. Calka décide également d’abandonner les feux de la Renault 5 et intègre sur cette malle des feux rectangulaires provenant de la Peugeot 104.

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                  Présentée une première fois dans un salon privé, la voiture reçoit un bon accueil qui pousse ses créateurs à aller frapper à la porte de la Régie avec le rêve d’intégrer cette variante dans la gamme Renault. Le constructeur au losange refuse malgré l’insistance de Calka et Bousquet, et la construction d’un second prototype moins coûteux qui conserve les feux de la R5. Renault a sans doute raté le coche, quelques années plus tard, Volkswagen présentait sa Golf dans sa version cabriolet… Quant à la Renault 5 Cacharelle, celle-ci fut proposée par le réseau Ricard Automobile… Sans grand succès.

2 réflexions sur « Renault 5 Cacharelle (1976) »

  1. Je viens de croiser cet article, est ce qu’il y a eu des ventes de cette transformation ?
    Parce que je me souviens d’avoir régulièrement croisé une personne qui circulait dans une R5 cabriolet vers le milieu des années 80.

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