Peugeot 505 GTI (1984-1989)

            Lancée en 1979, la Peugeot 505 vient remplacer la 504, une tâche lourde puisque cette dernière avait connu une excellente carrière, aidée par son incroyable fiabilité. Les débuts de la 505 sont ainsi difficiles, la faute à un prix élevé et au manque de mécanique nouvelle. Heureusement, Peugeot corrige le tir en rendant attractive la 505 avec, notamment, des versions viriles comme la GTI…

             En 1979, la Peugeot 504 a déjà 11 ans et était devenue une référence dans le monde automobile français, la voiture avait conquit le public par sa fiabilité et avait réussi à résister face aux concurrentes nommées Renault 20 ou Citroën CX. Mais la 504 devenait petit à petit démodée, il était nécessaire de moderniser l’offre de Peugeot sur ce segment. C’est ainsi qu’apparaît la 505, une voiture dans la continuité comme à l’accoutumée chez Peugeot, il faut dire que la marque jouit d’une clientèle bourgeoise qu’il ne faut pas choquer, c’est pourquoi la 505 ressemble davantage à un gros restylage de la 504.

              La carrosserie n’apporte rien de nouveau, juste un peu de fraîcheur dans le catalogue Peugeot qui reste fidèle à la carrosserie à trois volumes. Et sous le capot, la nouveauté n’est pas au rendez-vous non plus : train avant de 604, moteurs recyclés de la 504. Seules les versions haut de gamme jouissent d’un moteur deux litres tout nouveau, développé par la Française de Mécanique, le « Douvrin », que Peugeot utilisa avec l’injection tandis que Renault et Citroën l’utilisent en version carburateur. Dans ces versions, citons le duo 505 TI et STI qui offrent un Douvrin de 1.995cm3 accolé à une boite à cinq rapports, alimenté par une injection mécanique développant 110Cv et permettant une pointe de vitesse à 175km/h.

Peugeot 505 GTI (2)

                En 1982, Peugeot procède à un léger restylage de la 505 au niveau de la calandre tandis que l’habitacle est lui aussi revisité. Mais surtout, Peugeot modifie la 505 STI, dont le moteur est porté à 2.165cm3, ce qui lui permet de proposer 117Cv. C’est sur la base de la STI que Peugeot développe ensuite la 505 GTI en lui octroyant une injection électronique, une version qui apparaît dans le catalogue sochalien courant 1984. La Peugeot 505 GTI n’avait rien d’un délire d’ingénieurs en quête d’une sportive, c’était une version nécessaire pour que Peugeot puisse contrer BMW, Mercedes ou encore Alfa Romeo sur une clientèle de cadres trentenaires qui recherchaient une berline alliant confort et performances.

Peugeot 505 GTI (3)

                 Dans cette quête, Peugeot avait lancé en 1983 la 505 Turbo Injection, une version survitaminée proposant 150 puis 160Cv. La 505 GTI est plus sage du haut de ses 130Cv et vient compléter le trou laissé dans la gamme 505 par la Turbo Injection. Coté présentation, la 505 GTI se dote d’une jupe sur le pare-chocs avant, du becquet de malle repris à la Turbo Injection et de jantes en aluminium. L’habitacle se pare du volant de la Turbo Injection et d’une finition de bonne facture avec, entre autres, un garnissage en velours, des appuie-têtes sur les fauteuils avant… En option, le client pouvait choisir une climatisation, un intérieur en cuir et des pneumatiques TRX.

Peugeot 505 GTI (4)

                   Pour finir avec l’histoire de la 505 GTI, notons un restylage comme sur l’ensemble de la gamme intervenu en 1986 avec quelques détails qui changent : nouvelles baguettes latérales, nouvel intérieur, le caoutchouc posé sur le plancher du coffre laisse place à de la moquette, et de nombreux détails sur l’équipement évoluent : le coffre est désormais compris dans le verrouillage centralisé, les appuie-têtes avant sont inclinables… Puis, en 1989, la commercialisation de la 505 GTI s’arrête, quasiment en même temps que le reste des 505 Sportives…

6 réflexions sur « Peugeot 505 GTI (1984-1989) »

  1. et oui avec un moteur qui a commencé avec la 160 Chrysler, surment une partie d’un V8 et de ce 4 cylindres a 8 soupapes, que l’ont pouvait passé les 600 cv (avec un turbo) !

    1. bin non, pas le même moteur, tu parles de celui de la turbo, qui n’a rien à voir avec la gti ( moteur douvrin) même si la cylindrée est presque pareil (2.2)

  2. Pour compléter, citons également les variantes break qui furent des versions extrêmement séduisantes : breaks de chasse, puissants et spacieux, luxueux et cossus, ils permettaient d’emmener une charge considérable (grâce au pont rigide et à d’excellents amortisseurs fabriqués par Peugeot) dans un confort appréciable, avec une réserve de puissance bien agréable. Les barres de toit chromées (de série) affinaient un profil fuselé et très équilibré. Même la variante familiale 7 places fût proposée en GTI, le Graal !

  3. Une petite précision : le moteur ce n’est pas le « Drouvin » mais le DouvRin, le « S » est mal placé !

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