Peugeot 405 Mi16 (1987-1992)

            Dévoilée en 1987, la Peugeot 405 est une berline familiale dont le constructeur sochalien ne manqua pas le volet sportif qui apparaît trois mois après la sortie. Le premier acte est signé par la MI16 dont l’objectif est de rajeunir la clientèle mais aussi de confirmer toute l’expérience obtenue dans le domaine du sport avec les 205GTI… 

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              Dans les années 1980, Peugeot ne manque pas le coche de la petite voiture sportive en s’insérant sur ce segment avec sa 205 GTI (lire aussi : Peugeot 205 GTI), l’une des reines avec la Golf GTI de ce marché. En quelques années, Peugeot dépoussière son image, de la voiture de bon père de famille, Peugeot devient la coqueluche des jeunes en quête de performances. Outre la GTI, la gamme de Peugeot dispose d’une véritable offre sportive avec la 205 XS (lire aussi : Peugeot 205 XS), la 305 GTX (lire aussi : Peugeot 305 GTX) ou encore la 309 GTI.

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               Au milieu des années 1980, outre les petites sportives, le marché de la berline performante apparaît, l’année 1987 marque l’arrivé de nombreuses stars sur ce créneau : Mercedes 190 E 3.2 AMG, Renault 21 Turbo, et la Peugeot 405 MI16. Peugeot ne rate donc pas le coche et présente sa proposition en octobre 1987 sur la base de la nouvelle 405 présentée trois mois plus tôt.

               Extérieurement, la 405 Mi16 se reconnait par ses pare-chocs élargis, ses jantes de 14 pouces en alliage, ses baguettes latérales spécifiques, son aileron sur la malle arrière et surtout, son logo « Mi16 » rouge vif. Bref, l’aspect sportif est bien présent mais également discret, la voiture n’opte pas, par exemple, pour des liserés rouge à la façon d’une 205 GTI. Il faut dire que la clientèle visée n’est pas la même, la 405 Mi16 vise d’avantage le quadra , le jeune père de famille dynamique, quand la 205 GTi attirait davantage les jeunes trentenaires encore insouciants.

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           Si le physique compte pour déterminer une sportive, c’est davantage le moteur qui intéresse le client. Sous le capot de la Mi16, on retrouve le bloc de la 205 GTI 1.9 sur lequel est greffé une culasse à seize soupapes, l’alimentation est quant à elle assurée par une injection Bosch Monotronic. Ce moteur badgé Peugeot fut développé avec Citroën pour l’utiliser dans la BX GTI 16s lancée la même année, il affiche une puissance de 160Cv  qui permet à la 405 Mi16 de bonnes performances, aidée par une boite courte : 220km/h en vitesse maximale, 8,5 secondes pour le 0-100km/h, et le 1.000 mètres départ arrêté s’effectue en 29,3 secondes.

                  Hélas, pouvoir effectuer ces performances à bord de la 405 Mi16 a un certain coût, même si Peugeot a essayé de satisfaire le plus grand nombre en proposant plusieurs finitions sur la voiture. Si la version la plus bas de gamme des Mi16 ne dispose même pas du rétroviseur extérieur droit, le client peut aussi faire monter en gamme sa voiture à coup d’options : sellerie cuir, climatisation, appuie-tête arrière, vitres électriques… Hélas, la finition était perfectible et ne tenait pas le poids face aux rivales, germaniques surtout.

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             Peugeot tenta néanmoins de faire évoluer son offre, en 1989, la version 4×4 apparaît comme la plupart de ses rivales. Et comme toutes, le passage à transmission intégrale n’est pas joyeux avec 200kg de plus sur la balance, l’absence de gain de puissance, et pire, pour disposer des mêmes performances, Peugeot raccourci le cinquième rapport de la boite de vitesses, faisant passer la voiture dans la catégorie des 11Cv fiscaux. Le train arrière de la 405 Mi16 4×4 reçoit les suspensions oléopneumatique Citroën, mais la voiture n’obtient que de rares ventes, un échec stoppé en 1992.

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                  Autre échec connu par le modèle, son exportation aux Etats-Unis débuté en 1988 comme le reste de la gamme 405, la voiture se reconnait par ses pare-chocs élargis pour répondre aux normes locales ainsi que ses clignotants rajoutés, ou encore par son habitacle spécifique bien mieux équipé qu’en Europe. Disponible dans une version 1,9 litres catalysée, la 405 Mi16 US ne développait que 152Cv et trouva peu de preneur…

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              En 1990, la mécanique des 405 Mi16 évolue sur le plan de la distribution et sur l’injection afin d’améliorer le rendement de la voiture, les performances sont en hausse. Extérieurement, la 405 Mi16 récupère des jantes en alliage de 15 pouces. Puis, en 1992, le tableau de bord de la voiture est revu, une nouvelle sellerie est montée dans la voiture, tandis qu’extérieurement, la voiture subi un léger lifting. Hélas, l’obligation de disposer d’un moteur catalyser fait perdre de la puissance à la voiture, 155Cv malgré une cylindrée passée à 1.998cm3. La 405 Mi16 n’est plus une sportive, elle est davantage une berline aux performances élevées, sa carrière n’a plus lieu d’être et cesse en fin d’année…

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