Opel GT (1968-1973)

            Opel a toujours été un constructeur d’automobiles sans charme particulier, le constructeur allemand est cependant reconnu pour la fiabilité de ces productions. Toutefois, Opel est la propriété de l’américain General Motors qui va impulser une nouvelle dynamique basée sur le sport avec au sommet la GT. 

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          Dans les années 1960, la gamme Opel se résume à des berlines dont le style extérieur était sans saveur particulière, si ce n’est celui de rappeler la rigueur germanique, la fiabilité. Dès 1962, General Motors s’intéresse à la situation d’Opel et y dépêche un designer qui a pour mission de créer des prototypes pour dynamiser l’image de la marque germanique. « Experimental GT » est ainsi présenté au salon de Francfort 1965 et préfigure la ligne de la future GT, si ce concept-car a su plaire au public, Opel n’est pas tenté par une production d’un tel véhicule.

Opel Experimental GT

         C’est finalement une étude de marché très poussée qui fit changer la position des hauts dirigeants d’Opel, couplé à une étude technique qui démontre la possibilité de produire en série un tel véhicule et de le réaliser sur la base de la Kadett. C’est ainsi que démarre l’étude de la future Opel GT, le constructeur allemand apprend à réaliser une voiture de sport et réalise plusieurs prototypes pour tester l’emplacement du moteur, un pilote de Porsche est recruté pour effectuer des essais sur le Nurburgring.

           Quant à la ligne de la voiture, la GT reprend les grandes lignes du concept de 1965 et s’inspire des développements de la Chevrolet Corvette C3 qui était en cours aux Etats-Unis. Si les deux modèles sont présentés quasiment en même temps, les véhicules sont très similaires et démontrent un développement conjoint entre les deux modèles, du moins sur la ligne et l’esprit de la voiture, car on le verra, ce ne sera pas la même sur le plan mécanique.

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            Sur la carrosserie, Opel réalise un travail sur l’aérodynamique pour donner une ligne fluide, qui s’équipe aussi de phare escamotables afin de répondre aux normes américaines sur la hauteur minimale des phares. Aussi, les feux ne sont pas escamotables à proprement parler, mais pivotants qui font l’originalité de la voiture, mais ce qui était nécessaire pour que les phares soient opérationnels en trois secondes comme l’exigeait, une fois encore, la législation américaine.

Opel GT (2)

               Aussi, la carrosserie de l’Opel GT était réalisée en France par le carrossier Chausson, l’assemblage était par la suite effectué chez Brissonneau et Lotz, un autre carrossier français qui effectuait la peinture, le montage de l’habitacle et de la sellerie.  Mais l’assemblage final s’effectue dans l’usine Opel de Bochum en Allemagne de l’Ouest où l’Opel GT recevait sa mécanique.

              Quant à l’habitacle, il offrait aux occupants une position très basse grâce à des fauteuils baquets que offrent un très bon maintien, une position développée avec l’aide de pilotes pour donner une véritable ambiance sportive à la voiture, complété par un volant à trois branches avec un contour recouvert de cuir. En revanche, la banquette arrière n’a de banquette que le nom et peut accueillir un éventuel passage de manière occasionnelle pour un très court trajet. Quant au côté sport, une nuée de cadrans permet au conducteur d’avoir un œil sur à peu près toutes les données de la mécanique : tour moteur, température d’eau et d’huile, vitesse, pression d’huile…

             Et justement, parlons du moteur, il s’agit d’un quatre cylindres en  ligne de 1900cm3 issue de l’Opel Rekord de 90Cv qui permettait une pointe vers les 185km/h. Aussi, au lancement de la voiture, Opel proposait un petit 1100 de 60cv mais peu convainquant, il ne sera que peu diffusé et ne fut même exporté en direction de la France. 

                Présentée à la fin de l’année 1968, l’Opel GT est présenté par GM comme l’un des évènements majeur d’Opel depuis la création de la marque. Et avec une ligne moderne en totale rupture avec la philosophie d’Opel, la voiture rencontre rapidement un succès sur l’ensemble des marchés où elle est écoulée. De plus, les prix étaient contenus, les performances au rendez-vous grâce à l’aide d’un poids de 940kg et l’image de fiabilité Opel faisait le reste.

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                Quant à la gamme, l’Opel GT 1100 disparaît rapidement avec un arrêt de la production en Septembre 1969 après 3.573 exemplaires. En mars 1971, la GT Junior commercialisée sous le nom GT/J prend la succession philosophique de la 1100, elle était une simple 1900 dépouillée : les chromes sont remplacés par du noir, quelques décorations adhésives viennent agrémenté cette version. Mais la GT/J n’aura pas le temps de prendre, elle fut commercialisée qu’une seule année et ne fut pas non plus exportée en France.

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                Petit à petit, Opel reprendra la production de la carrosserie de la GT dans ses propres usines, avant que le modèle ne cesse d’être fabriqué en 1973 après 103.463 unités. Autant le dire, il s’agit là d’un véritable succès pour un constructeur qui, d’une part, n’était pas spécialiste dans les voitures sportives, et qui d’autre part, n’avait pas l’image de voitures attirantes.

6 réflexions sur « Opel GT (1968-1973) »

  1. c’est vrai que lorsque l’on voit la ligne de cette voiture, on a peine à imaginer qu’il s’agit d’une Opel, comparée à la banalité des autres modèles de la marque. Quant à la fiabilité de la marque, citée en tout début d’article, j’ai quelques doutes, connaissant plusieurs personnes ayant eu des Ascona, Kadett sérieC et Astra et ayant eu leur part de soucis. Un exemple plus « personnel »: une de filles qui possède une Corsa Diesel de 8 ans d’âge a dû faire remplacer par 2 fois les 4 injecteurs, la 1ère fois à 31000 km! (heureusement en garantie) de plus culasse fendue au démontage chez le garagiste suite à grippage des injecteurs dans la dite culasse et 3 semaines d’immobilisation de la voiture. 2 ème changement d’injecteurs à 130000 suite à impossibilité de demarrer par -7°! je précise que cette voiture est scrupuleusement révisée en temps et en heure! . Je trouve aussi que parfois la réputation de qualité des Allemandes est éxagérée. Etant ambulancier(salarié), l’entreprise n’utilise que des Citroën, je ne dis pas qu’il n’y a jamais de problèmes, mais lorsque je discute avec des collègues utilisant des étrangères, ce n’est pas toujours triste non plus! y compris chez « les grosses berlines allemandes » comme on dit maintenant.

    1. Opel n’a jamais eu de moteur diesel dignes de ce nom et de nos jours ils font appel à d’autres motoristes (Fiat, Renault…)

      Concernant la Kadett C, ma mère a eu une Kadett C 1000 sur laquelle j’ai fait mes premières armes, j’ai adoré la propulsion c’est une auto très fiable, économique, confortable et assez jolie à regarder, disposant d’un énorme coffre pour une petite auto, une bonne tenue de route et surtout une mécanique des plus accessibles ne nécessitant pas de démonter la moitié de la voiture pour changer une ampoule ou faire une vidange…..

      J’ai eu aussi l’occasion de conduire plusieurs versions d’Ascona (B et C) qui dispose des mêmes qualités citées plus haut pour la kadett. Le seul gros défaut (partagé par Ford) est le train AV assez baladeur pour l’Ascona C (traction AV)

      1. c’est vrai que l’accessibilité mécanique ou aux ampoules est catastrophiques sur nombre de voitures actuelles. Entre 1977 et 1994, j’ai possédé 3 GS/GSA qui n’étaient pas des exemples à ce niveau,surtout pour les bougies, l’allumeur, mais c’était encore du plaisir par rapport à ce qui se fait maintenant! et quelle fiabilité! dommage que la carrosserie rouillait si facilement comme sur de nombreuses de ses contemporaines.

  2. En ce qui me concerne c’est la quatrième OPEL GT 1900 que j’ai le plaisir d’avoir parmis d’autres voitures , mais c’est une voiture très joueuse de part son moteur avant situé avant les roues et de ce fait très bas , et la transmission par les roues arrières avec un pont rigide qui permet de jouer les danseuses si vous avez le pied lourd sur l’accélérateur .

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