L’Oiseau bleu de Roger Baillon (1947)

  

            Roger Baillon a été dès son plus jeune âge passionné pour la mécanique, et plus spécialement pour l’automobile. Dès l’adolescence, alors destiné à reprendre l’exploitation agricole de ses parents, Roger Baillon préfère se tourner vers la mécanique automobile puis vers l’aviation. Au cours de la Seconde guerre mondiale, il se met à concevoir et construire des gazogènes à bois afin de pallier à la pénurie d’essence. Il conçoit  alors des fourgons avec lesquels il assure le ravitaillement des commerçants locaux. Une fois la guerre finie, cette activité aurait pu décliner mais Roger Baillon flaire un filon : réaliser des véhicules utilitaires avec les nombreux camions issus des surplus militaires. Cette activité de carrosserie est florissante, Roger Baillon va alors réaliser l’un de ses rêves, concevoir sa propre automobile.

            Pour construire sa voiture, Roger Baillon va reprendre la base d’une Simca 8 et lui octroyer une carrosserie de roadster aux lignes modernes. Cette réalisation se fait dans ses propres ateliers de carrosserie sur des dessins qu’il a lui-même effectué.

  

           Présentée au salon de l’automobile de Paris 1947 qui se déroulait au Grand Palais, Roger Baillon avait la volonté de diversifier son activité de carrossier vers l’automobile, et peut-être de rivaliser avec les grands noms de l’époque. L’oiseau bleu de Baillon est remarqué lors de se salon, il faut dire que la ligne est une véritable sculpture automobile. Mais sans doute a-t-il manqué un petit quelque chose pour que la voiture plaise au public, puisque cette œuvre restera unique. Roger Baillon s’en servira par la suite comme voiture personnelle, avant de finir remisée avec le reste de sa collection, et d’être redécouverte en 2014. Cette voiture ne fait cependant pas partie de la vente aux enchères réalisée par Artcurial, puisqu’elle sera conservée par la famille de Roger Baillon.

4 réflexions sur « L’Oiseau bleu de Roger Baillon (1947) »

  1. Dans le catalogue Artcurial de cette « vente Baillon », il est question de la précédente fabrication de ce Monsieur, sur une base de Talbot T120. C’est celle qui est dite exposée au Salon de Paris 1947, et remarquée par A Lago.
    Pour « l’Oiseau bleu », rien n’est indiqué sur un Salon, ni la date de conception.
    Le catalogue est lisible sur ISSUU, avec agrandissement OK, mais pas de copie …….
    Qui en sait plus sur cette Baillon-Talbot T120 qui n’a pas de photos sur Artcurial.?
    Merci à tous.
    Hervé
    hervesmagghe@yahoo.fr

      1. Merci de votre réponse.
        Mais j’avais bien entendu déjà lu ce bel article, puisque mon message y était en réponse.
        J’ai d’ailleurs quelques photos couleur de tout ou partie de l’épave, et je demande au « patron » du site comment les lui envoyer, pour qu’il juge s’il les publie.
        Je vous confirme que la famille conserve cet oiseau.
        Mes photos montrent une épave en assez bon état, sûrement en alu.
        Et je repose mes 2 questions: qui aurait photo de la « Baillon Talbot T120 ».
        Laquelle était exposée au Salon 1947 (ce doit être dans l’article qui contient les 2 photos publiées ).
        Bonne soirée à tous !
        H

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *