Charade Monza (1989-1993)

               Quand on est passionné de sport automobile vient souvent le rêve de devenir son propre constructeur. Certains osent relever le défi, c’est le cas de l’auvergnat Pierre Foissotte qui présente en 1990 sa Charade Monza qui ne connaîtra rien d’autre que l’échec…

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            L’histoire de cette voiture, c’est l’histoire d’un homme. Pierre Foissotte, ingénieur de formation, travaille dans le monde de l’automobile tout d’abord chez Esso où il réalise des essais de carburants, avant de se diriger vers la fabrication de monoplace et la mise au point de Formule Renault. Dans un premier temps, cet homme pense réaliser une Formule Renault de sa propre conception, avant de rencontrer des personnes rêvant elles-aussi de construire quelque chose dans l’univers automobile.

          Ce projet prend vie vers l’année 1986, une quinzaine de personnes se sont regroupées autours de Pierre Foissotte pour réaliser une voiture qui sorte de l’ordinaire, mais ce projet n’avait pas l’ambition d’être diffusé auprès du public, seulement de produire une petite dizaine de voiture pour les acteurs du projets.

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                Cette petite équipe rencontre un designer japonais qui dessine les premiers croquis de cette voiture, puis se met en relation avec des acteurs de l’Asie, notamment en Indonésie ou l’équipe trouve un industriel qui manie le polyester et qui se propose de produire les moules de la voiture puis les carrosseries. Cette solution permet de trouver des acteurs capables de sous-traiter pour des petites-séries alors qu’aucun acteur français n’avait répondu à l’appel de la petite équipe. Pareil pour le vitrage, c’est au Japon qu’ils seront réalisé.

                 En 1989, en cherchant de nouveaux partenaires, l’idée de la commercialisation de cette voiture émerge, la voiture est présentée lors d’un salon privé à Clermont-Ferrand où elle reçoit un accueil favorable des visiteurs, à tel point que la société Charade Automobile SA est fondé en septembre 1989, et rachète des locaux à Clermont-Ferrand qu’elle investi en moins de trois mois pour lancer une mini production. Quant à la voiture, elle se dénommera Monza, un choix effectué par Pierre Foissotte lui-même en référence à la dernière course à laquelle il a participé en tant que pilote.

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             Pour viser un public plus large, l’entreprise expose sa voiture au salon de la voiture de course de Paris fin 1989, la Charade Monza y est remarquée et des contacts sont pris pour distribuer la voiture en France et même hors des frontières. A cette époque là, la Charade Monza n’était pas totalement terminée, la voiture n’avais pas de suspension et de simples cales en bois permettaient de maintenir la voiture.

                Pour la motorisation, plusieurs mécaniques ont été testées, des moteurs Mitsubishi, Toyota, tandis qu’Honda avait fait la promesse de leur proposer des moteurs. C’est finalement un Peugeot qui fut choisi, le 1900 de la Peugeot 205 GTI avec ses 130Cv (lire aussi : Peugeot 205 GTI), était originellement être monté en position centrale arrière. Puis, en 1990, avec le développement d’un cabriolet (en réalité, seul le toit devenait amovible), le moteur passe à l’avant, un choix motivé par des raisons de coût.

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               Malgré les bonnes intentions, les commandes sont rares pour Charade Automobile SA, l’entreprise avait vu trop grand et déménage du côté de Brassac-Les-Mines, toujours dans le Puy-de-Dôme. Pour viser un public plus large, la Charade Monza devient une kit-car qu’il est possible d’adapter sur un châssis de Volkswagen Cox, ou bien sur un châssis tubulaire pour accueillir un moteur Peugeot. Les prix de la voiture allaient de 42.850 Francs pour le plus petit kit et jusqu’à 115.840 Francs pour une Monza assemblée.

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                 Pour autant, cette nouvelle politique ne porte pas ses fruits, et malgré un second déménagement vers Brousse dans la profonde campagne Creusoise, l’aventure de Charade Automobile se termine, semble t’il, en 1993. La société aurait fabriqué une petite dizaine d’exemplaires de sa voiture…

10 réflexions sur « Charade Monza (1989-1993) »

  1. oui marrante mais sans aucun style!!! dommage le nez la bosse sur le capot l empattement trop long !!! a la limite elle est bien sans ce capot !!!! les portes sont trop longue en fait pas a leurs places!!!! l arriere fait penser un peu maserati!! bon je critique pas parce que elle a le merite d exister mais pas etonnant que ce fut un bide !!! apres le moteur 205 ok et les composants peugeot c etait bien en central pas en traction faut pas tout melanger et n est pas pininfarina qui veut !!!

    1. Bonjour, je poccedes 2 exemplaires de ces voitures que je vais essayer de finir le projet de Mr foissote, créateur du projet. Pour me joindre uniquement par message, ce serait super de se rencontrer.

  2. bonsoir, c’est avec plaisir que je retrouve cette voiture. mon père en avait une chez lui.je me suis assis plein de fois dedans et rêvais de la conduire un jour. malheureusement étant impossible à homologuer il l’a revendu… j’aurais souhaiter la conduire un jour.
    j’espère vraiment en revoir étant d’Issoire, au cœur de son berceau

  3. Quelques infos erronées. Plusieurs centaines roulent encore en Asie du Sud-est. Et tel le Phénix une demi-douzaine verront le jour dans les mois à venir. P.Foissotte.

    1. Quoi?????? le retour de ce que nous avons construit ensemble! quel merveilleuse nouvelle. Alors c’est reparti ! un téléfilm , une cascade ? j’en suis. ah zut Gil n est plus la.
      reprendre contact mais comment ?

      little sheep

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